Longueuil obtient un permis pour procéder à un abattage de cerfs dans un parc envahi
MONTRÉAL — Longueuil procédera à un abattage de cerfs de Virginie tant attendu dans l’un de ses parcs, envahi par ces animaux.
La municipalité de Montérégie tente de procéder à un abattage depuis 2020, mais elle a dû faire face à de fortes réactions et à des contestations judiciaires de la part de groupes de défense des droits des animaux concernant le sort des cerfs qui résident dans le parc Michel-Chartrand.
Le permis est valide jusqu’à la mi-février 2025 et la Ville a déclaré dans un communiqué que l’opération sera effectuée par une entreprise professionnelle utilisant des carabines à air comprimé et aura lieu cet automne.
Il s’agissait de la dernière étape de la réalisation de l’opération, qui, selon les responsables de Longueuil, est nécessaire pour rétablir l’équilibre écologique de l’espace vert alors que le nombre de cerfs de Virginie dans le parc a triplé ces dernières années — de 32 en 2017 à 114 cette année.
Il ne peut accueillir qu’une quinzaine de cerfs
Les autorités ont également noté que le nombre de cerfs morts dans le parc est passé de 28 en 2021 à 52 en 2023.
La Ville a envisagé d’autres options, notamment la stérilisation, la régulation des naissances ou même le transport des cerfs vers un refuge, mais les experts ont finalement conclu que la seule solution viable à court terme était de tuer les animaux.
Les contestations judiciaires ont pris fin en octobre 2023, lorsque la Cour d’appel de la province a jugé qu’autoriser l’abattage relevait des droits légaux de la Ville.
La Ville a déclaré à plusieurs reprises que les cerfs de Virginie contribuent aux accidents de la route, augmentent le risque de maladie de Lyme, se déplacent vers les zones résidentielles voisines à la recherche de nourriture en plus de dépouiller la végétation des parcs.
Longueuil a déclaré que la date précise de l’abattage ne sera pas communiquée à l’avance pour assurer le bon déroulement de l’opération et que, lorsqu’elle aura lieu, la zone sera sécurisée et temporairement fermée aux habitants.
La ville avait déjà tenté de mener cette opération à l’automne et de faire don de la viande aux banques alimentaires locales.
L’année dernière, les responsables municipaux avaient indiqué qu’ils espéraient que l’abattage serait une opération ponctuelle. Ils ont assuré qu’une fois la population réduite, ils pourraient employer d’autres méthodes pour la contrôler sans chasser.