Les Penguins marquent trois fois en troisième période et battent le Canadien 6-3

MONTRÉAL — Après un départ laborieux, les joueurs du Canadien de Montréal ont eu le mérite de se retrousser les manches et de faire tourner le vent au deuxième vingt, lundi soir. Il semble, cependant, qu’ils ont oublié le fait qu’un match de hockey dure trois périodes.

Les Penguins de Pittsburgh ont inscrit deux buts en un peu moins de quatre minutes au troisième vingt et ils ont signé une victoire de 6-3 sur le Canadien de Montréal au Centre Bell.

Kevin Hayes a d’abord rompu l’égalité de 3-3 à 7:47 lorsqu’il s’est emparé d’une rondelle libre devant le filet de Samuel Montembeault après un tir du vétéran défenseur Erik Karlsson.

Kristopher Letang a ajouté le filet d’assurance sur un jeu à trois amorcé par le défenseur Matt Grzelcyk et auquel a savamment contribué le vétéran Evgeni Malkin.

L’ex-Canadien Lars Eller a également contribué au triomphe des Penguins avec ses deux premiers buts de la saison. Rickard Rakell a également déjoué Montembeault, qui a bloqué 26 rondelles.

Malkin a ajouté un but dans un filet désert avec 70 secondes au cadran pour son troisième point de la soirée.

Après le match, Montembeault s’est blâmé pour le deuxième but d’Eller, qui permettait aux Penguins d’égaler le score à 3-3, tard en deuxième, après que le Tricolore eut effacé un déficit de 0-2.

«On est revenu, on menait 3-2. C’est ‘on me’ le troisième but. C’est un lancer sur lequel je ne peux pas me faire battre directement comme ça. En troisième, on aurait pu avoir quelques chances, eux en ont eu aussi, ils ont marqué. C’est un match duquel il faut apprendre.»

Chez le Canadien, qui a subi un premier revers à domicile, Kaiden Guhle, Juraj Slafkovsky et Emil Heineman ont trompé la vigilance de Tristan Jarry, qui a reçu 27 tirs.

Nick Suzuki et Mike Matheson ont récolté deux mentions d’aide chacun pour le Canadien (2-2-0).

En congé d’entraînement mardi, le Canadien jouera son prochain match jeudi soir à domicile, contre les Kings de Los Angeles.

Battus de vitesse

Lorsque le match a commencé, les Penguins présentaient une formation comptant 10 trentenaires, dont neuf âgés d’au moins 31 ans, comparativement à cinq chez le Canadien.

Or, ce sont les visiteurs qui ont affiché les jambes les plus énergiques en première période. Et tout particulièrement pendant la première moitié de l’engagement.

Les Penguins ont obtenu les huit premiers tirs du match avant que le Canadien ne teste Jarry, gracieuseté de Jake Evans, du haut de l’enclave, avec 6:18 à écouler à l’engagement.

«C’est sûr que ç’a été un début difficile, c’était beaucoup un manque d’exécution. On manquait des passes, on s’envoyait ça dans les patins, on n’était pas capables de saisir une passe. Ça fait que c’est dur d’exécuter le plan que tu veux jouer», a analysé l’entraîneur-chef Martin St-Louis.

L’inertie de la troupe montréalaise pendant le premier engagement a aidé les Penguins à se donner une avance de deux buts.

Eller a ouvert la marque à 6:54, profitant d’une chute en territoire central de David Savard puis du fait que Lane Hutson s’était légèrement commis vers Jesse Puljujarvi en zone défensive.

Rakell a doublé l’avance des Penguins environ 10 minutes plus tard sur un tir sur réception, après du travail efficace de Michael Bunting et de Malkin derrière le filet du Canadien.

Avant la fin de la période, Guhle a réveillé le Canadien et tous ses partisans en battant Jarry d’un tir de la pointe droite, aidé par Matheson et Suzuki.

«On s’est replacé en milieu de première, on a eu de bonnes présences profondes, on a eu de la pesanteur, on est allé chercher un gros but. Ce n’est pas notre meilleur début de match, mais on a été capable de se remettre dans le match avec ce but-là», a observé St-Louis.

Ce but a eu des répercussions évidentes et favorables pour la formation montréalaise, qui a largement dominé la période médiane.

«La deuxième, ç’a été notre meilleure période de la saison», a résumé l’entraîneur-chef du Canadien.

Après seulement deux minutes d’écoulées, le Canadien s’est vu offrir un premier avantage numérique et il n’a mis que 51 secondes pour capitaliser.

Oublié à l’embouchure du filet, Slafkovsky a fait dévier la passe de Suzuki derrière Jarry, qui s’était avancé en anticipation d’un tir du capitaine du Tricolore.

Après avoir marqué, Slafkovsky a regardé son capitaine et a fait semblant de retirer son casque, pour remercier son joueur de centre de la passe savante qu’il venait de lui servir.

Le Canadien a même pris l’avance pour la première fois du match grâce à Heineman, qui a marqué sans aide à 14:26 lors d’une échappée à deux contre un avec Oliver Kapanen.

Toutefois, Eller a ramené les deux clubs à la case de départ moins de deux minutes plus tard, après qu’il eut devancé Matheson en zone centrale pour la possession de la rondelle.

Malgré cela, le Canadien aurait pu reprendre l’avance pendant une pénalité mineure à Eller tôt au troisième vingt. L’avantage numérique n’a cependant pas généré de bonnes occasions de marquer, sauf une de Brendan Gallagher vers la toute fin.

Puis, contre toute attente, les Penguins ont profité des opportunités qui leur ont été offertes pour briser cette égalité une fois pour toutes.

«En troisième, je trouve qu’on avait de bonnes intentions, on a peut-être manqué un peu d’exécution», a souligné St-Louis.

«Le quatrième but, c’est un tir au filet. Ça s’est fait vite. On va regarder la vidéo. Le cinquième but a fait très mal», a ensuite reconnu l’entraîneur-chef du Canadien.