Le Phoenix au bord du gouffre
HOCKEY. Le Phoenix de Sherbrooke s’est incliné pour une troisième fois consécutive dans sa série face aux Voltigeurs. Drummondville n’a laissé aucune chance aux Oiseaux, l’emportant 7 à 1 au Palais des sports.
« C’était un match embarrassant, a mentionné l’entraîneur-chef Gilles Bouchard, qui a vu son équipe s’effondrer après les deux premiers buts des Voltigeurs. J’ai trouvé qu’on avait de bonnes intentions en première période. On a eu des chances de marquer qu’on a manquées, puis ça a été le festival des buts. »
Ce n’était certainement pas la prestation que le Phoenix aurait souhaité avoir devant ses partisans pour son premier duel à la maison contre les Voltigeurs. Sherbrooke avait l’opportunité de revenir dans la série avec une victoire, mais fera maintenant face à l’élimination mercredi soir.
Une énorme tuile est tombée sur la tête des locaux pendant la période d’échauffement lorsque Samuel St-Hilaire est rentré au vestiaire, visiblement ennuyé par une blessure. C’est donc Jacob Brochu qui a obtenu le départ entre les poteaux.
Comme l’a mentionné le pilote sherbrookois un peu plus haut, le Phoenix a tout de même bien amorcé la rencontre, dirigeant plusieurs rondelles en direction du gardien Riley Mercer. Une pénalité à Jean-Félix Lapointe a cependant coupé le souffle aux Sherbrookois. Bien posté devant le filet, Peter Repcik a donné les devants aux siens en redirigeant la passe d’Alexis Gendron derrière Brochu.
Brochu a eu la chance de prendre sa revanche sur Repcik lorsque le Slovaque s’est vu décerner un tir de pénalité. Une chance qu’il a saisi en fermant la porte devant l’attaquant des Voltigeurs.
Les réjouissances furent cependant de courte durée, puisque quelques instants plus tard, après une chance ratée à l’autre bout de la patinoire par Andrew Belchamber, Christophe Rondeau a redirigé la passe de Sam Oliver derrière son gardien en tentant une glissade. Dix secondes plus tard, Justin Côté ajoutait à l’avance des siens, permettant à Drummondville de rentrer au vestiaire en avant par trois buts.
UNE PENTE TROP À-PIC
Si les Sherbrookois avaient commencé le duel avec beaucoup d’énergie, celle-ci était invisible lors du deuxième vingt. Les visiteurs en ont profité pour doubler leur avance grâce à des réussites de Gendron, de Repcik et de l’ancien du Phoenix, Ethan Gauthier.
Les Oiseaux ont permis un rare moment de célébrations à leurs partisans au troisième engagement. Après avoir vu Gauthier ajouter un second filet, Hugo Primeau a bénéficié d’une rondelle libre avant de soulever celle-ci par-dessus Mercer, évitant ainsi le blanchissage.
Sans pointer qui que ce soit du doigt, Bouchard a souligné que certains de ses joueurs semblaient avoir abandonné au fur et à mesure que les buts s’empilaient. Il a toutefois insisté sur le fait que d’autres ont au contraire tout donné jusqu’au dernier coup de sifflet. À l’aube d’un match sans lendemain, l’entraîneur explique que l’approche est toujours la même, soit un match à la fois. « Je ne vois pas ça comme une montagne. Demain, c’est un match et le prochain, ça en sera un autre. »
C’est également la vision que partage son capitaine, Christophe Rondeau, qui selon l’auteur de ces lignes fait partie du groupe de joueurs qui n’ont pas jeté la serviette mardi. « Ce sera un match comme un autre. C’est certain que nous sommes conscients de l’enjeu et ce sera une source de motivation supplémentaire, mais notre approche sera la même et on devra trouver des moyens d’aller chercher plus de buts. Ça va entre autres passer par plus de présence au filet et davantage de lancers. »
Mentionnons que le vétéran Israël Mianscum, dont on a appris récemment que sa carrière junior était terminée suite à une blessure à l’épaule, a pu faire un dernier bain de foule alors qu’il a participé à la période d’échauffement. L’attaquant a eu droit à une ovation pendant son dernier tour de piste au Palais des sports.
En terminant, Gilles Bouchard a indiqué que Samuel St-Hilaire ne participerait probablement pas à la rencontre de mercredi et que son cas serait réévalué en matinée.