Au coeur du vestiaire du Phoenix: comme une deuxième famille

PHOENIX. Depuis maintenant neuf ans, Isabelle Larivière accueille des joueurs du Phoenix de Sherbrooke dans sa famille, à Saint-Élie. Elle nous partage aujourd’hui son expérience en tant que deuxième foyer pour les jeunes hockeyeurs.

 « On adore ça! », lance d’entrée de jeu la mère de famille, qui partage sa maison depuis 2014. Depuis, une dizaine de joueurs ont passé dans le domicile de Mme Larivière. Cette année, ce sont l’attaquant Andrew Belchamber et le gardien de but Mathys Routhier qui séjournent chez elle.

Si la décision de devenir famille de pension s’est prise par un heureux hasard pour Mme Larivière et ses proches, elle ne se doutait pas qu’elle tomberait en amour avec l’expérience. « Un ami qui hébergeait Carl Neill nous a approchés pour nous dire que le Phoenix cherchait des familles. On avait une chambre libre alors on s’est dit : pourquoi pas? On reçoit depuis des gars chaque saison et on aime ça autant, sinon plus qu’au départ », explique-t-elle.

UN LIEN VITE CRÉÉ

Même s’ils ne sont de passage que pour quelques saisons (parfois une seule), les joueurs du Phoenix développent rapidement un attachement avec leur famille de pension. C’est d’ailleurs ce qu’Isabelle Larivière préfère lorsqu’elle rencontre les jeunes athlètes.

« Avant tout, ce sont des enfants qui vivent leurs hauts et leurs bas comme tout le monde, insiste-t-elle. Pour moi, c’est important de m’intéresser à savoir s’ils vont bien ou non. Je ne peux pas remplacer leurs parents, mais parfois, ils ont besoin de quelqu’un à qui parler et je suis toujours là pour ça. Je crois que c’est ce qui fait en sorte qu’on garde de bons contacts, même lorsqu’ils nous quittent. »

L’EXPÉRIENCE PARLE

À force de recevoir des joueurs chaque année, Isabelle Larivière a développé certaines habitudes qui lui servent encore aujourd’hui. « On commence à savoir comment ça marche, exprime en riant la mère de famille. Les anglophones sont souvent plus gênés, les Québécois plus dégourdis. On sait qu’idéalement, c’est mieux de ne pas héberger un défenseur et un gardien en même temps. On prend aussi le temps en début de saison pour leur demander comment les approcher après un mauvais match. Ce sont tous des trucs que nous avons appris en cours de route. »

Mme Larivière note cependant un élément négatif de recevoir ces jeunes joueurs. « Le plus difficile, c’est de se dire au revoir lorsqu’ils s’en vont, témoigne-t-elle. Ils ne restent pas longtemps, mais les gars sont pratiquement nos 4e et 5e enfants. Je me souviens quand Scottie Greene vivait chez nous et avait été échangé pendant les vacances de Noël. Ça m’avait profondément attristée. »

Isabelle Larivière profite donc au maximum de son temps avec les joueurs du Phoenix. Sa famille et elle assistent à pratiquement tous les matchs à domicile de l’équipe.