Un appel inattendu des Jeux olympiques
JEUX OLYMPIQUES. Malgré la tonne d’expérience accumulée au fil du temps comme sauveteur, François Houle n’aurait jamais pensé traverser l’océan Atlantique pour « surveiller » les meilleurs athlètes du globe. Après avoir été choisi parmi 700 candidatures canadiennes, le Sherbrookois a déjà posé le pied en France pour les Jeux olympiques de Paris.
Le sauveteur de la région ne s’attendait pas à recevoir cette invitation. En l’espace de quelques semaines, sa candidature a été retenue et son départ en direction du Vieux Continent était déjà prévu. « Tout le processus s’est déroulé en moins d’un mois. Je ne m’attendais pas du tout à ça, car d’après mes connaissances, c’est la première fois qu’un pays demande de l’aide pour des JO et accueille des sauveteurs d’ailleurs », explique l’avocat de profession, la veille de son vol vers Paris.
M. Houle a en fait été choisi pour faire partie de la grande équipe des sauveteurs présents aux Jeux olympiques de Paris, qui auront lieu du 26 juillet au 11 août. Sans trop connaître son horaire, il occupera vraisemblablement un poste de sauveteur aux épreuves aquatiques comme le triathlon, la natation, l’aviron et bien d’autres.
« J’ai bien hâte de vibrer au rythme de cet environnement olympique, car c’est particulier. Toute ma famille me l’a dit, c’est une opportunité inespérée. Avant ça, je dois faire une formation intensive pour être conforme à la réglementation de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme (FFSS) », raconte l’homme de 32 ans avec joie, alors qu’il sera accompagné de 11 autres sauveteurs canadiens, dont neuf du Québec.
Une destination de plus
Grâce à ce deuxième emploi, qui est devenu avec les années une réelle passion, M. Houle a déjà visité plusieurs pays afin de donner des cours de sauvetage. « Je suis allé souvent aux États-Unis ou au Costa Rica pour enseigner. Avec une bonne gang du Québec, on part pour vivre les cours dans un contexte très favorable », mentionne le Sherbrookois.
Le sauveteur profitera amplement de cette occasion, sachant qu’elle pourrait ne plus revenir. « La France a fait appel au Canada, mais aussi à la Belgique et à l’Allemagne. Dans quatre ans, lorsque l’événement sera à Los Angeles, les Américains n’auront pas besoin de bénévoles d’ailleurs, car ils ont déjà un très gros bassin. J’aurai peut-être une autre chance si le Canada accueille un jour les JO, mais ça arrivera dans longtemps », lance-t-il à la blague avant sa grande aventure.