Réussite scolaire: «on a tous un rôle à jouer»
ÉDUCATION. Le groupe Réussir a profité de son événement intitulé «Jasons Éducation», qui a rassemblé quelque 200 personnes à l’Estrimont lundi dernier (11 novembre), pour dévoiler les cinq priorités d’actions régionales stimulant la persévérance et la réussite scolaire.
La valorisation de la diplomation figure en tête de liste. Le milieu de l’éducation misera sur l’importance d’obtenir une formation complète pour dénicher un emploi. Suivront des projets consacrés à la lecture et d’un choix de projets d’études ou de carrière.
La conciliation études-travail, tout en insistant sur le fait que la priorité d’un jeune demeure l’école, ainsi que le soutien des parents complètent la liste des pistes à favoriser.
À ces actions ciblées s’ajoute une préoccupation sur la santé mentale et le bien-être. Une attention sera accordée à des groupes comme les immigrants, les anglophones, les jeunes en situation précaire et ceux avec des besoins particuliers.
Selon la directrice chez Réussir, Josiane Bergeron, des gestes concrets émergeront de ces actions. Elle cite l’exemple d’une campagne régionale moussant l’importance de décrocher un diplôme. Des organismes, comme les Carrefours Jeunesse Emplois, seront mis à contribution. «Tous nos partenaires porteront nos priorités, car on a tous un rôle majeur à jouer», résume-t-elle.
«Le dévoilement de nos cinq priorités est une étape cruciale qui témoigne de notre engagement collectif, ajoute Mme Bergeron. En unissant nos efforts, nous pouvons avoir un impact significatif sur la réussite éducative et l’adéquation formation-emploi.»
Mme Bergeron souligne que les efforts du passé ont déjà porté fruit, comme le prouvent l’amélioration du taux de diplomation et la réduction du décrochage en Estrie. «On observe un net progrès depuis plusieurs années, mais la pandémie et la pénurie d’emploi ont fait stagner et légèrement abaisser cette courbe, explique-t-elle. Voilà pourquoi il faut poursuivre notre mobilisation régionale.»
TAUX DE DIPLOMATION SUR 7 ANS EN ESTRIE
Selon des données fournies par le ministère de l’Éducation, le taux de diplomation des garçons et des filles sur une période de sept ans (entre 2015 et 2022), incluant les secteurs privés et publics, est passé de 76,8% à 79,6%.
Les élèves du réseau public sortent avec un diplôme dans une proportion de 92,7%, comparativement à 76,3% dans les écoles secondaires publiques. Il s’agit d’une amélioration de cinq points de pourcentage pour les élèves du public.
Les garçons demeurent à 10% sous les filles pour l’obtention d’un diplôme en sept ans. Ils terminent leur secondaire dans une proportion de 74,7%, comparativement à 84,7% pour les élèves de sexe féminin. Il s’agit d’une hausse variant de 2% à 4% dans les deux cas.