Marie-Léonie Paradis sera canonisée le 20 octobre prochain 

RELIGION. C’est après un long processus, échelonné sur plusieurs décennies, que la bienheureuse Marie-Léonie Paradis sera canonisée, le 20 octobre prochain, durant une cérémonie sur la place Saint-Pierre, à Rome. Pour le Centre Marie-Léonie Paradis, installé à l’intérieur de la basilique-cathédrale Saint-Michel, il s’agit d’un moment incroyable, mais surtout d’une grande « publicité ». 

Lorsque la religieuse Rachel Lemieux raconte l’histoire de Marie-Léonie Paradis, elle en parle avec amour et sagesse. Si bien qu’on dirait qu’elle a côtoyé celle qui accèdera au rang de sainte par l’entremise de la canonisation et qui est décédée en 1912.

« Ce n’est pas pour rien que nous la surnommons la mère de toute nécessité. Jamais Marie-Léonie n’aurait pensé être sainte. Grâce à la canonisation, nous espérons maintenant qu’elle sera connue partout à travers le monde », raconte la sœur native du Lac-Mégantic.  

La plupart du temps, afin d’être canonisé, il faut d’abord que le Vatican admette un miracle après la béatification. Quant à elle, la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-famille de Sherbrooke a été béatifiée en 1984, à l’occasion de la visite du pape Jean-Paul II au Canada. Quarante ans plus tard, le pape François a reconnu l’un des prodiges de la bienheureuse : soit « la guérison miraculeuse d’un nouveau-né de sexe féminin à la suite d’une asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie », en 1986.

Aux quatre coins du globe

Maintenant que l’heureuse nouvelle est tombée, le 1er juillet dernier, la religieuse Rachel Lemieux espère que l’héritage de la principale concernée soit répandu à travers la planète. « Certes, ça donne une crédibilité à notre centre, mais aussi à la basilique-cathédrale Saint-Michel et toute la région. Il y a quelques années, j’ai reçu des visiteurs venant des États-Unis ou bien de l’Ouest canadien qui voulaient absolument partager leurs témoignages », confie-t-elle en rappelant que la relique de Marie-Léonie Paradis repose toujours au grand lieu religieux de Sherbrooke.

Il s’agit d’un grand moment également dans l’histoire religieuse du Québec, car mère Marie-Léonie deviendra seulement la deuxième sainte née en sol québécois après Marguerite d’Youville.

En parallèle avec le 150e anniversaire de l’archidiocèse de Sherbrooke, ce dernier organisera également des célébrations afin d’honorer la future sainte.

Marie-Léonie Paradis, de son vrai nom Élodie Paradis, est entrée à 14 ans chez les Sœurs Marianites de la Sainte-Croix, devenant enseignante à Varennes, à Saint-Laurent de Montréal, à Saint-Martin de Laval, puis à New-York et au Michigan où elle a enseigné aux Canadiens-Français qui émigraient nombreux aux États-Unis. Elle a entre-temps fondé une nouvelle communauté, Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille, qui a été reconnue en 1896 par l’évêque de Sherbrooke, monseigneur Paul LaRocque.