Manier les armes historiques en ces temps modernes

LOISIRS. Se transporter à l’époque des chevaliers et des combats en armure est le fantasme de plusieurs passionnés d’histoire. Avec le Club d’Arts Martiaux Historiques de Sherbrooke (CAMHS), ses membres cherchent à s’imprégner et à reproduire l’art du combat à l’épée.

La scène est un peu surréaliste lorsqu’on découvre des jeunes habillés en costumes aux allures de ceux qu’arboraient les corsaires et militaires du 16e siècle. Ils s’exercent au combat avec des sabres ou des épées en travaillant sur la maîtrise d’un geste ou d’une technique particulière.

« Mon gros fun avec les arts martiaux historiques européens, c’est d’essayer de reproduire le mouvement historique. On essaie d’aller voir dans les documents sources de l’époque et de voir comment les gens se battaient. Parfois, ça ressemble à ce qu’on voit dans les films, parfois pas du tout », rigole Charlotte Bastin.

La jeune femme qui a pratiqué le karaté pendant toute sa jeunesse cherchait une autre pratique sportive pour se maintenir en forme physiquement, jusqu’à ce que son frère l’invite à s’initier à cette activité peu orthodoxe. Celle-ci a tout de suite plu à Mme Bastin, qui y est membre du club depuis plus de deux ans et maintenant instructrice.

« La sensation de pouvoir conquérir le monde quand on tient une épée à deux mains est vraiment amusante. J’aime beaucoup l’aspect technique et même si je ne suis pas très forte, faire le bon mouvement, s’appliquer à exécuter le beau de la chose, c’est ça qui me fait  »tripper » », s’exclame-t-elle. 

Charlotte Bastin reconnait que la gente féminine pratiquant ce type de combat, n’est pas encore très importante, mais croit qu’il gagnerait à être connu de celle-ci. 

C’est dans cette optique que le Club d’Arts Martiaux Historique de Sherbrooke tient une session d’introduction entièrement féminine ce samedi (31 août) à l’école Notre-Dame-du-Rosaire dès 13 heures. Sous le thème  » De femmes et d’épées  », les participantes pourront découvrir et essayer le maniement de l’épée longue et du sabre avec l’encadrement d’instructrices telles Viktoria Adelard, venue spécialement de Montréal pour l’occasion et Mme Bastin.

« Les débutantes vont se faire montrer comment manipuler une épée de façon sécuritaire et ensuite, quelles sont les types de frappes, les gardes et les différents échanges à deux selon la source », explique cette dernière.

Fondé il y a maintenant 10 ans, le CAMHS prend toujours les inscriptions pour la session d’automne qui débute le 3 septembre. Les cours se tiennent à l’école Desjardins dans le secteur Fleurimont.

Et qu’est-ce qu’il y a de satisfaisant dans cette activité? ‘« Ça va bien sûr rejoindre les « trippeux » d’histoire, mais il y a aussi une partie très ludique à tenir une arme historique. En plus ça me fait bouger, ça me fait voir du monde, développer ma créativité et échanger des idées sur l’interprétation des textes sources d’une autre époque », concluy cette combattante des temps modernes.