Maintenant comme entraîneur, Sylvain Lefebvre peut dire mission accomplie 

HOCKEY. En 1996, Sylvain Lefebvre apportait la coupe Stanley en Estrie en tant que joueur de l’Avalanche du Colorado. Vingt-huit ans plus tard, le natif de Richmond s’est présenté à la Brasserie du Lac Brompton avec le gros trophée, ce jeudi (22 août), comme entraîneur adjoint des Panthers de la Floride, les champions en titre de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Ils étaient très nombreux à vouloir prendre un cliché ou simplement toucher le Saint Graal du hockey professionnel. Il s’agissait d’un moment unique en son genre pour M. Lefebvre, lui qui détenait la Coupe seulement 12 heures avant qu’elle soit envoyée à Ryan Lomberg à Fort Lauderdale.

« Je suis tellement content de pouvoir l’amener en région. Même si je suis originaire de Richmond, c’est symbolique de l’avoir ici, car j’ai passé mes 25 dernières années au lac Brompton. Que ce soit comme entraîneur ou joueur, c’est très spécial de remporter la Coupe », avoue le principal concerné, sans sa fameuse barbe des précédentes séries éliminatoires.

L’ancien élève du Séminaire de Sherbrooke raconte qu’il a certainement vécu plus de nervosité durant sa deuxième conquête en étant derrière le banc, et non sur la surface glacée. « Comme joueur, tu peux faire une différence dans le match. En tant qu’entraîneur, tu ne peux pas contrôler la partie. Toutefois, le feeling de gagner, mais aussi de voir la chimie des joueurs, c’est très satisfaisant », explique-t-il.

Être baptisé dans la coupe Stanley

Lorsqu’il a remporté le trophée tant convoité aux côtés d’un certain Patrick Roy devant le filet à l’époque, M. Lefebvre avait baptisé sa fille, Alexanne, dans la Coupe au lac Lyster. Cette fois, la dame a de nouveau baptisé son jeune garçon, Orion, à sa maison du Lac Brompton.

« Quand mon père a commencé avec les Panthers, je lui avais écrit pour lui rappeler, car j’aurais aimé ça le faire avec mon enfant. Il y a deux ans, il était tellement passé proche. Mon frère, Djan, a fait la même chose avec son enfant, Flynn. Nous sommes tellement contents de vivre ce moment ensemble », dit Alexanne.

Le grand-père de six petits-enfants a également profité de l’occasion afin d’amasser des fonds pour l’aréna Le Stardien, à Saint-Denis-de-Brompton, qui a vu sa demande de subvention être refusée par Québec il y a un mois alors qu’il est fermé depuis deux ans. 

Un miracle à venir ?

Avec les départs de Brandon Montour, Oliver Ekman-Larsson, Vladimir Tarasenko ainsi qu’Anthony Stolarz, la formation des Panthers n’aura pas le même visage cette année. Cependant, M. Lefebvre a toujours confiance en son noyau de joueurs.

« On m’avait posé la même question l’an passé à la fin de la saison, à savoir si on pouvait rebondir malgré les changements. On avait perdu des Radko Gudas, Marc et Eric Staal, mais l’organisation avait fait un travail incroyable pour les remplacer. Je crois que les dirigeants peuvent encore faire la même chose », relate l’ex-joueur des Rangers de New York, des Maple Leafs de Toronto, des Nordiques de Québec et des Canadiens de Montréal.

Ayant été approché par le pilote des Panthers, Paul Maurice, avant le début de la campagne 2022-2023, l’Estrien veut démontrer que le rêve peut parfois devenir réalité. « C’est le message que je veux passer aux gens, quand tu veux prendre une décision avec votre cœur, c’est rare qu’on se trompe. Pour moi, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais peut-être pas rêvé à une journée comme aujourd’hui », mentionne-t-il.