Les pistes cyclables ne seront pas déneigés en 2025 

HIVER. Le projet pilote de déneigement des pistes cyclables ne sera pas reconduit en 2025, alors que huit élus ont exprimé leur dissidence lors du conseil municipal de mardi dernier (15 octobre).

Rappelons qu’une demande de 290 000 $ avait été faite par les services afin de prolonger le projet pilote pour l’hiver 2025, qui visait à déneiger neuf kilomètres de pistes cyclables. L’hiver dernier, trois tronçons avaient été entretenus et déneigés à partir du 1er novembre, soit l’axe de la Magog, entre l’intersection de la rue King et de la rue Bertrand-Fabi, en passant par la rue Comtois jusqu’au lac des Nations ; l’axe de la Saint-François, passant par la rue Aberdeen, derrière le Maxi et le pont Aylmer, ainsi que vers la rue Clémenceau jusqu’au Cégep de Sherbrooke.

Encore une fois, une division marquée entre les élus de Sherbrooke Citoyen et les élus indépendants a conduit à l’arrêt de ce projet de déneigement. La mairesse de Sherbrooke considère qu’il s’agit d’un  » grand recul « .

 » Je suis déçue par ce dénouement. La vérité est que la ville recule en matière de lutte contre les changements climatiques et pour une meilleure santé physique et psychologique « , a déclaré Évelyne Beaudin.

Plusieurs citoyens se sont présentés lors de la période de questions afin d’ajouter leur voix au débat qui anime ce dossier depuis plusieurs mois.

De son côté, la conseillère du district de Saint-Élie, Christelle Lefèvre, souhaiterait que l’on déneige les rues en périphérie avant les pistes cyclables.

 » Les raisons sont très louables pour l’environnement. Nous avons reçu de nombreux témoignages de personnes utilisant les pistes cyclables. Personnellement, je représente un district dont les rues sont en arrière de l’ordre de priorité des pistes cyclables. C’est donc un district où nous ne voyons pas de déneigeuses avant le milieu de l’après-midi, parfois même le soir « , a mentionné Mme Lefèvre. La conseillère du district de Rock Forest, Annie Godbout, s’est également inquiétée de l’ordre de priorisation.

Pour sa part, la conseillère du district d’Ascot, Geneviève La Roche, aurait souhaité que le projet se poursuive.

 » Nous n’avons pas de place pour le vélo dans la politique de viabilité hivernale. Il y a de plus en plus de personnes qui font du vélo l’hiver, et je pense qu’il faut leur prévoir une place. Je trouvais que c’était un petit pas que nous faisions pour les cyclistes avec neuf kilomètres. Je sais qu’en regardant le chiffre, cela peut sembler important, mais cela apporte énormément d’avantages. Il faut cependant aller de l’avant « , a expliqué Mme La Roche.

Rappelons que le rapport faisant état du bilan du projet de l’hiver dernier, présenté lors de la séance plénière du 1er octobre, indique que ce service a coûté 250 000 $ pour 58 000 passages comptabilisés (4,22 $ par passage). Il s’agit d’une mise à jour des données présentées plus tôt cette année. En juillet dernier, le Service de l’entretien des infrastructures (SEI) avait présenté un premier bilan faisant état de 22 166 passages dénombrés, avec un coût par passage établi à 11,06 $.