Le Jour J est arrivé pour le Diocèse de Sherbrooke
RELIGIEUX. « Il s’agit d’un moment unique, voire l’un des plus grands des 150 ans du Diocèse de Sherbrooke » : voilà comment la canonisation de la bienheureuse Marie-Léonie Paradis est attendue à Sherbrooke. Une délégation de 100 personnes, dont quelques membres familiaux de la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, fera le déplacement jusqu’à Rome pour la cérémonie qui aura lieu le dimanche 20 octobre.
Que ce soient pour les sœurs du Centre Marie-Léonie Paradis, installé à l’intérieur de la basilique-cathédrale Saint-Michel, ou les différents membres de l’archidiocèse sherbrookois, ces derniers attendaient tous le moment avec impatience. Rappelons que la bienheureuse, native de L’Acadie, qui est aujourd’hui fusionnée à la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, deviendra seulement la deuxième sainte née en sol québécois après Marguerite d’Youville.
« À l’origine, nous attendions cette heureuse nouvelle en 2025. Finalement, nous l’avons reçu en juillet dernier. Nous avons dû pédaler, car le diocèse fêtait également un anniversaire important. C’est définitivement un moment unique, car de mon côté, je ne reverrai pas ça de mon vivant », avoue la coordonnatrice de la basilique-cathédrale sherbrookoise, Élisabeth Gouin, quelques jours avant le grand départ.
En raison du décalage horaire, la commémoration se déroulera très tôt dimanche, vers 4 h 30. Durant cette dernière, une immense vague de croyants se regroupera autour du pape François afin de célébrer Marie-Léonie Paradis ainsi que les 13 autres futurs saints.
« Je dois avouer que j’ai dû regarder des vidéos sur le Web pour me familiariser avec la cérémonie, admet Mme Gouin à la rigolade. C’est certain que nous allons en profiter. »
Des regroupements festifs en région
En marge de la Balade des Clochers, ayant comme but de mettre en l’avant le travail du célèbre architecte Louis-Napoléon Audet à travers diverses églises régionales, les festivités entourant Marie-Léonie Paradis se mettront en branle durant la prochaine semaine.
Le samedi 19 octobre, vers 19 h, une vigile, semblable à celle qui aura lieu à Rome, se passera à la basilique-cathédrale Saint-Michel. Durant la journée de dimanche, la cérémonie au Vatican défilera en boucle, sur plusieurs écrans télévisuels, entre les murs du grand lieu de culte. Pour couronner le tout, une grande messe se tiendra le samedi 26 octobre, vers 10 h, afin de célébrer une fois de plus la religieuse, alors que les représentants sherbrookois à Rome auront complété leur périple en Europe.
« Disons que Marie-Léonie Paradis aura un festival à elle seule, explique avec gaieté la responsable des communications de l’archidiocèse, Rachel Asselin. Ça sera un moment émouvant, dimanche, surtout pour Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille, car certaines ont espéré toutes leurs vies pour assister à ce moment. »
Maintenant qu’elle fera d’ailleurs partie du calendrier liturgique universel, la prochaine sainte sera reconnue à travers le globe. Cette influence internationale fait déjà effet à Sherbrooke.
« Nous voulons que le lieu de pèlerinage soit plus grand. Avec le temps, beaucoup de pèlerins et de croyants viendront visiter la basilique-cathédrale Saint-Michel et le tombeau de Marie-Léonie Paradis », ajoute Mme Asselin.
Marie-Léonie Paradis, de son vrai nom Virginie-Alodie Paradis, a été béatifiée à l’occasion de la visite du pape Jean-Paul II au Canada en 1984. Elle est entrée à 14 ans chez les Sœurs Marianites de la Sainte-Croix, devenant professeure à Varennes, à Saint-Laurent de Montréal, à Saint-Martin de Laval, puis à New-York et au Michigan, où elle a enseigné aux Canadiens-Français qui émigraient nombreux aux États-Unis.