Le campement propalestinien de l’UdeS démantelé après 53 jours

MANIFESTATION L’occupation du campement propalestinien érigé sur le campus de l’Université de Sherbrooke (UdeS) a pris fin vendredi passé (5 juillet). Alors que la direction scolaire agissait par souci « d’équité », les manifestants décrivent la situation comme un démantèlement forcé. 

La semaine dernière a été remplie de rebondissements pour les étudiants du campement. Après ne pas avoir « respecté des directives » de l’université, les campeurs ont vu des agents de sécurité de l’établissement scolaire « procéder au retrait du matériel appartenant à l’UdeS, et ont défait les installations, les structures et l’affichage contrevenant aux directives ».

Dans un communiqué de l’université décrivant sa version des faits, le recteur, Pierre Cossette, tient à mentionner que l’UdeS faisait bel et bien preuve de tolérance et d’ouverture à l’endroit du campement propalestinien.

« Nous respectons la volonté des membres de notre communauté de défendre des causes auxquelles elles et ils croient, mais nous devons maintenir, sur notre campus, un espace d’équité et de sécurité et les conditions d’un dialogue respectueux », explique M. Cossette. 

De leur côté, plusieurs manifestations déplorent l’utilisation d’un démantèlement « déguisé », qui a forcé les occupants de quitter le campement vendredi en soirée. « Le campement de l’Université populaire Al-Israa au campus de l’Université de Sherbrooke s’est fait démanteler de force par la sécurité ce matin. L’Université envoie clairement un message qu’ils sont prêts à brimer le droit de manifester de ses étudiants et qu’ils n’en ont rien à faire du sort des Palestiniens au-delà d’actions performatives pour garder leur belle image », lit-on sur le groupe Facebook du campement. 

Tenir ses promesses 

Rappelant que le regroupement des manifestants était « illégal » depuis ses débuts en mai dernier, l’UdeS maintiendra ses 14 engagements tenus entre-temps.

« Les engagements prévoient notamment un traitement accéléré des demandes d’admission et des possibilités d’accommodement si des documents ne peuvent fournis ainsi qu’un généreux programme de bourse pour les étudiantes et étudiants palestiniens », assure l’UdeS, souhaitant toujours « un cessez-le-feu immédiat et d’une résolution rapide du conflit » entre la Palestine et Israël.

Même s’ils ont maintenant plié bagage, les manifestants poursuivront leur mobilisation durant l’été à Sherbrooke.