L’avenir motocycliste pour les personnes handicapées prend vie en Estrie

MOTO.  Ayant connu un essor rapide en France, l’entreprise Futurall Tech, qui développe des équipements motocyclistes destinés aux personnes à mobilité réduite, tente de faire le saut en Amérique du Nord, plus précisément à Sherbrooke. C’est pourquoi la compagnie était en mission économique, du 6 au 14 septembre, afin de présenter son projet totalement « innovateur » en Estrie. 

« Merci de m’avoir redonné la vie » : il s’agit de l’un des nombreux commentaires que le PDG de Futurall Tech, Philippe Brunet, a reçu dans les derniers mois de la part de nouveaux utilisateurs. Alors que son entreprise a amorcé la commercialisation de ses produits il y a 18 mois, les étapes se sont succédé rapidement pour l’homme d’affaires. Selon lui, l’exportation vers le Nouveau Monde n’était pas pour bientôt, mais une rencontre avec le cofondateur de la compagnie sherbrookoise X-Track et ex-maire de Sherbrooke, Steve Lussier, a changé les plans.

« Il y a un beau bassin industriel, ici, surtout à Sherbrooke. Nous avons fait connaissance avec Steve [Lussier] lors d’un événement mondial de motocross à Paris et la collaboration s’est entamée », explique M. Brunet.

L’un des premiers accomplissements de Futurall Tech est la conception de plusieurs gadgets qui permettent à une personne à mobilité réduite de s’installer confortablement sur une moto hors-route sans problème. Grâce à des cadres, une rampe et un siège spécialisé, l’usager peut reprendre le guidon en ayant un certain équilibre.

« Notre but est que la personne bénéficie presque d’une autonomie complète. Le projet est concert et réel, mais il nous reste à définir certains détails », rajoute le PDG.

Un plus pour les écoles de conduite

Puisque ce projet prendra prochainement de l’ampleur en France, M. Brunet espère également fournir de l’équipement aux écoles de conduite du Québec afin que ces dernières offrent un service pratique.

« Nous avons déjà été approuvés par l’École de conduite française (ÉCF). Nous avons un aspect financier à respecter, certes, mais derrière se cache une cause. Nous priorisons le côté humain, car ayant fait du semi-professionnel durant une quinzaine d’années de ma vie, j’aurais pu me retrouver dans la même situation et être paraplégique », termine M. Brunet.