Des masques à oxygène pour les animaux 

AMIMAUX. Les animaux sont désormais plus protégés que jamais à Sherbrooke en cas d’incendie alors que le Service de protection contre les incendies de Sherbrooke (SPCIS) s’est doté d’un ensemble de trois masques à oxygène spécialement conçus pour eux. 

L’objectif est de limiter les dégâts d’un incendie sur la santé des animaux au même titre que les humains. Amoureux des animaux, le chef des opérations du SPICS, Jean-Marc Pizzo, a commencé à faire des recherches il y a plusieurs années.

« C’est à la suite d’une intervention il y a dix ans que je m’étais posé la question à savoir s’il n’y avait pas des équipements qui seraient mieux adaptés aux animaux. J’avais fait des téléphones, mais c’est tombé dans les oubliettes jusqu’il y a deux ans. Un confrère m’a parlé des cliniques vétérinaires. Ils ont embarqué dans le projet », explique-t-il. 

Selon M. Pizzo, il s’agit d’une pratique courante dans les services d’incendie, instaurée il y a deux ans à Sherbrooke. « On ne tient pas de registre, mais on peut dire que les masques servent quelques fois par année pour faire des sauvetages et des réanimations. On a trois grandeurs différentes ».

Ce type d’équipements est important selon le pompier puisque les effets de la fumée sur un animal et un humain ne sont pas différents. 

«Ils tombent désorientés, ils sont intoxiqués et ils peuvent aller jusqu’à la perte de conscience et même au décès. Ils respirent le même air et les symptômes sont identiques », mentionne M. Pizzo en mentionnant que, comme les enfants, le plus grand défi est avant tout de trouver l’animal parce qu’il a le même réflexe en se cachant. 

À partir de quel moment dans une opération les pompiers passent-ils à l’étape de sauver les animaux ?

«Notre mission est de sauver des vies, après, c’est de protéger les biens. Les vies animales font partie de ça. Naturellement, la priorité demeure les humains. La première étape est de s’assurer que le bâtiment est évacué. Simultanément avec la maîtrise de l’incendie, on va sauver les animaux », indique-t-il en mentionnant qu’ils utilisent les mêmes outils, dont la caméra thermique pour identifier la présence d’une personne.

L’ensemble de masques se retrouve dans le véhicule du chef des opérations qui se déplacent à tous les incendies.