Des conditions trop strictes selon Marie Grégoire

MUNICIPAL. Le financement de 5 000 $ demandé est au cœur du retrait de Marie Grégoire de la course à la chefferie de Sherbrooke Citoyen. Cette dernière dénonce la rigidité des conditions.

« C’est une contrainte que je trouve quand même rigide. Deux jours avant le dépôt officiel des documents de candidature, j’avais 3 000 $ amassés. Je me suis rendu compte que la strate de personnes que je représentais le plus, soit les jeunes, n’a pas nécessairement la possibilité de faire un don à un parti politique », indique ­Mme ­Grégoire.

Rappelons que mercredi dernier (17 octobre), ­Mme ­Grégoire a fait part aux médias de sa décision de quitter la course, laissant le conseiller du district de ­Lac-des-Nations, Raïs ­Kibonge, seul dans la «compétition », lui qui sera confirmé comme chef du parti lors d’un rassemblement pour l’assemblée générale de ­Sherbrooke ­Citoyen, le 3 novembre prochain.

Les conditions de candidature étaient les suivantes : amasser 5 000 $ en financement pour ­Sherbrooke ­Citoyen, recruter 25 nouveaux membres ainsi que récolter un minimum de 40 signatures d’appui chez les membres répartis dans au moins trois arrondissements. Mentionnons que, selon la loi électorale du ­Directeur général des élections du ­Québec (DGEQ), les dons sont limités à un maximum de 100 $.

Mme ­Grégoire indique qu’elle voulait être la «voix des jeunes ». Concernant son futur politique, elle ne ferme pas la porte à une éventuelle candidature comme conseillère municipale.

«Je crois que j’étais la femme d’action qu’il fallait pour ­Sherbrooke ­Citoyen. Je voulais faire changer les choses. Je réfléchis encore à me présenter, mais il y a une condition. Il faut qu’on ajoute, selon moi, certaines clauses au programme, dont la reddition de comptes ou le bilan auprès des membres. C’est fondamental. On ne peut pas avancer avec un groupe autrement. Quelques promesses n’ont pas été respectées », mentionne-t-elle en donnant l’exemple des rues partagées qui n’ont pas été instaurées à ­Sherbrooke.

Un montant juste selon ­Raïs ­Kibonge

De son côté, M. Kibonge considère que le montant n’est pas déraisonnable. « ­Il faut savoir que nous devons aller chercher le même montant quand on veut se présenter dans un district. Lorsque tu veux te présenter à la chefferie, il faut montrer que tu es capable à la fois de mobiliser des gens, mais également des ressources. 5 000 $, c’est un bon exemple pour voir combien de personnes tu peux aller rejoindre. Tu es forcé d’aller discuter et d’obtenir un financement de la part d’un minimum de 50 personnes. »

M. Kibonge ne s’en cache pas. Il aurait souhaité que la bataille des idées se poursuive au débat.

« J’aurais voulu avoir le débat. C’est un exercice très important pour voir ce que l’autre a comme propositions. C’est toujours mieux d’avoir plusieurs personnes qui s’expriment. Il va falloir qu’on s’adapte et voir ce que l’on peut faire pour continuer à récolter des visions différentes », ­estime-t-il.