Christine Labrie demande plus de «souplesse » à Bernard Drainville

TRANSPORT. Devant la problématique du transport scolaire en cours à Sherbrooke en lien avec la grève des chauffeurs de Transport Sogesco, la député solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, réclame l’intervention du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, pour alléger la détresse de nombreux parents.

Dans une lettre adressée à M. Drainville, la députée décrit la situation alarmante que vivent plusieurs parents du Centre de services scolaire de la région de Sherbrooke (CSSRS) en raison du conflit de travail entre l’entreprise Sogesco et ses chauffeurs, un conflit qui s’est amorcé au printemps dernier.

Mme Labrie dénonce l’utilisation de subventions gouvernementales de certains transporteurs, qui n’auraient pas utilisé cet argent pour « bonifier les conditions de travail des chauffeurs », contrairement à d’autres employeurs. Elle critique également le travail du ministère dans le dossier. « Il est déplorable que votre ministère n’ait pas réussi à faire en sorte que les subventions octroyées permettent vraiment d’atteindre leurs cibles. Je vous invite à mieux baliser les modalités de ces subventions, et même à soutenir les centres de services afin qu’ils développent la capacité d’offrir eux-mêmes le transport scolaire à leurs élèves », mentionne-t-elle.

La députée demande donc davantage se flexibilité de la part du ministre Drainville pour réattribuer davantage de circuits. Elle fait référence aux cinq circuits de Transport Sogesco, transférés à d’autres transporteurs de la région il y a de ça quelques semaines, conformément à ce qui est prévu à l’article 18 du Règlement sur le transport des élèves. « Cet article limite toutefois la capacité d’action du centre de services scolaire », précise la politicienne.

« Afin de permettre au centre de services de réattribuer davantage de circuits, je vous demande de modifier l’article 18 afin que les règles offrent plus de souplesse aux centres de services. Pour soulager aussi rapidement que possible les familles, je vous demande également de procéder en utilisant les dispositions prévues à l’article 18 de la Loi sur les règlements, qui permettent, lorsque l’urgence l’impose, de faire en sorte qu’une modification règlementaire puisse entrer en vigueur plus rapidement », insiste Mme Labrie.