Suivre ses émotions
MUSIQUE. L’artiste sherbrookois Brayden, qui s’inscrit dans la scène hip-hop du Québec, présentera ce printemps son deuxième EP, Bleuzima. Les émotions de l’interprète sont mises de l’avant dans ce nouveau projet.
C’est avec des sonorités cloud rap, R&B et afro que Brayden s’ouvre sur quatre thématiques bien précises : l’ambition, l’inspiration, la solitude et l’espoir. Dans ce projet qu’il a créé aux côtés de ses études en littérature à l’Université de Sherbrooke, il raconte son envie d’ascension dans l’industrie de la musique qu’il a connue dans la dernière année.
« J’ai vécu beaucoup de solitude entre les moments où j’ai rédigé mon mémoire et ceux où je travaillais sur mon projet. Elle m’a permis de trouver beaucoup d’inspirations et d’espoir et ça m’a reconduit à mon ambition. J’ai vécu une sorte de cycle que je continue de vivre aujourd’hui », exprime Brayden, en estimant avoir accompli de belles choses tant sur le plan scolaire que sur le plan artistique.
Tout comme son premier projet, Adixia, sorti l’an dernier, il met ses émotions à l’avant-plan. « Ce qui est fort dans la musique, c’est que ça permet de véhiculer des émotions. C’est ce que j’ai envie de partager. Tant et aussi longtemps que ça fait ressentir, j’ai réussi ma mission », partage-t-il en croyant que sa musique peut rejoindre un large public.
Apprendre par soi-même
Brayden a toujours eu l’envie de réaliser lui-même son potentiel, même durant son enfance. Passionné de basketball dès son jeune âge, souvent il regardait les « grands » jouer au parc en ayant une seule idée en tête : se lancer dans le sport. « J’ai commencé à dribler, lancer le ballon et c’est devenu une vraie passion. J’ai pratiqué ce sport durant toute ma scolarité et c’est ce qui m’a permis de rester attentif à mes cours », raconte Brayden.
C’est avec cette même mentalité qu’il est entré dans le monde de la musique. « Je passais tellement de temps à en écouter, à essayer de l’analyser, de la décortiquer, d’en connaître sur les artistes. Je me suis dit comment je peux passer autant de temps à écouter de la musique, sans moi-même essayer d’en faire », indique l’artiste.
En plein cœur de la pandémie, Brayden n’avait aucun moyen de se produire, en raison des studios d’enregistrement fermés. L’occasion lui a donné l’envie d’apprendre à faire lui-même sa musique, sans être dépendant d’un producteur. « Pour moi, c’était un non-sens, je me suis acheté du matériel, et j’ai essayé d’apprendre. Au fil du temps, je crois que j’ai atteint un certain niveau qui me permet de sortir quelques morceaux que je produis par moi-même », explique-t-il.
« Mon but c’est de pouvoir inspirer d’autres qui aimeraient se lancer dans ce qui les passionne. J’ai envie de leur faire réaliser qu’il n’y a pas une seule manière de pratiquer le hip-hop. L’essentiel, c’est vraiment d’être cohérent avec soi-même », conclut le Sherbrookois d’adoption.