Voyager pendant son congé parental : une expérience profitable

VOYAGE. Utiliser son congé parental pour voyager, pourquoi pas ? Étienne Caron et Karianne Sasseville ont quitté le 27 juillet dernier pour un périple de 48 jours qui les amènera jusqu’à la pointe du pays, à Vancouver, en caravane convertie, avec leur bébé de trois mois.

L’idée de ce voyage était de profiter de ces semaines de congés offerts aux parents pour réaliser un «  gros voyage  » qui totalisera près de 12 000 kilomètres. L’Ouest canadien était le lieu tout désigné.

«  ­Depuis que nous voulons des enfants, on se disait que ce congé serait l’occasion de faire un gros voyage. Il est rare d’avoir accès à une longue période de vacances comme ­celle-ci, car il est difficile de se libérer un mois et demi autrement  », mentionne M. Caron.

Il estime que l’âge de son fils n’est pas un souci.

«  ­Avec l’âge d’Édouard, c’est assez facile. Il n’est pas trop petit, il se tient bien, et on a juste besoin d’un biberon. C’est relativement simple de le traîner avec nous  », ­indique-t-il deux semaines après le départ, alors qu’ils se trouvent au ­Parc national des ­Prairies en ­Saskatchewan.

Selon ­Mme ­Sasseville, les nouveaux parents ont travaillé pendant deux ou trois mois sur l’itinéraire en prévoyant de traverser le ­Canada moins rapidement en raison du bébé.

«  ­Nous voulions prendre le temps de visiter chaque province en y allant, et en même temps, Édouard nous pousse à adapter notre voyage car nous ne pouvons pas rouler dix heures d’affilée. Nous arrêtons toutes les deux ou trois heures, ce qui nous permet de découvrir des lieux que nous aurions ­peut-être ignorés.  »

C’est d’ailleurs le conseil que les deux parents donneraient à ceux qui voudraient les imiter : ne pas avoir peur de ralentir le rythme et de prendre son temps.

«  ­Il faut aller au rythme du bébé. Il peut arriver qu’il soit grognon et que nous ayons des difficultés à avancer parce qu’il pleure dans l’auto. Il est important de planifier le voyage avec plusieurs arrêts et de ne pas se mettre de pression si la distance parcourue un jour n’est pas comme prévue.  »

Les jolies paysages s’additionnent depuis le début de voyage selon leurs dires. 

« La beauté de faire l’Ouest canadien en van comme cela est de pouvoir d’arrêter à des endroits ludiques pour prendre une pause ou pour dormir », partage-t-il.

Quant à la réaction des proches, elle a été mitigée. Certains étaient très enthousiastes et envieux, tandis que d’autres trouvaient le voyage audacieux et courageux.

Selon M. Caron, il est prévu que la famille revienne au Québec par les États-Unis.

« À la place de revenir par le même chemin, on a choisi de redescendre pour voir d’autre chose sur le chemin du retour en longeant la frontière », mentionne-t-il.

Questionné à propos d’un fait saillant pour le moment au cours du voyage, les deux ont répondu que de se promener dans le ­Parc national des ­Prairies à la recherche de bisons sauvages était assez incontournable comme souvenir.

Les trois voyagent dans une ­Dodge ­Grand ­Caravan que M. Caron a aménagée il y a quelques années pour réaliser des voyages comme ­celui-ci. Il y a trois ans, ils étaient allés jusqu’à la pointe de la ­Floride. Il est d’ailleurs possible de suivre leurs aventures sur ­Instagram en consultant le compte : 

caron.van.aventure.