« Un mélange de déception et de fierté » pour Christine Labrie
QUÉBEC SOLIDAIRE.
Après une longue course à la co-chefferie de Québec solidaire (QS), Christine Labrie partage « une part de déception » face à sa défaite dévoilée hier (26 novembre), tout en étant « fière » de sa campagne.
La députée de Sherbrooke est arrivée troisième dans cette course « serrée » contre Ruba Ghazal (députée de Mercier) et la gagnante Émilise Lessard-Therrien (ex-députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue). C’est d’ailleurs cette dernière qui remplacera officiellement Manon Massé.
Malgré la défaite, Christine Labrie est heureuse que, pour la première fois, ce soit une porte-parole issue des régions qui remporte la course.
« C’est un élément qui me tenait à cœur. Émilise m’inspire beaucoup et j’ai toujours eu du plaisir à travailler avec elle. Je suis contente de la voir se joindre à nous à nouveau », exprime Mme Labrie,
La députée de Québec solidaire de Sherbrooke est tout de même « fière » de la campagne qu’elle a menée à travers le Québec depuis le mois d’août.
« C’est un mélange de déception et de fierté d’avoir mis de l’avant ma vision pour la suite des choses. J’ai fait la campagne que je voulais et je sais que ça a résonné chez les membres », évoque la députée.
Elle précise toutefois que ce résultat n’affectera pas sa perception envers le parti politique. « Cette occasion m’a permis de consolider mes liens au sein du parti en rencontrant des centaines de membres à travers le Québec tout en réfléchissant avec eux et elles sur l’avenir du parti. Québec solidaire, c’est ma famille. La conclusion de cette course-là n’y changera rien », confirme Mme Labrie.
« Les membres de QS nous voulaient toutes les trois, c’est ça qu’ils nous disent depuis le début. On le sentait qu’ils étaient très partagés et qu’ils avaient de la difficulté à choisir à chaque instant », indique la députée de Sherbrooke.
Passer de la parole aux actes
Au congrès de QS, les membres ont fait l’annonce que les hommes seront temporairement exclus du processus d’investiture de Québec solidaire afin de laisser la place uniquement aux femmes ou aux personnes non binaires advenant une élection partielle. Christine Labrie se dit favorable à l’adoption de cette proposition.
« À un moment, il faut se donner les moyens de ses ambitions et passer de la parole aux actes. Cette décision est une façon très concrete d’arriver vers la parité et non pas juste se croiser les doigts et espérer que ça arrive », mentionne-t-elle.
« Des femmes qui devraient faire de la politique, il y en a partout et il faut leur faire de la place », conclut Mme Labrie.