Toujours une histoire de famille 

CHOCOLATS Après plus de 46 ans à la tête de Chocolat Lamontagne, le fondateur, Richard Lamontagne, a cédé l’entièreté des parts de l’entreprise à ses enfants, Tina et Danny, qui sont heureux de pouvoir reprendre le flambeau.

Il était important pour le père de poursuivre la tradition familiale en veillant à ce que l’entreprise reste dans la famille. Selon le président et directeur général, Danny Lamontagne, son père aurait refusé plusieurs offres d’achat au cours des dernières années.

C’est donc la deuxième génération de la famille qui prend les rênes de l’entreprise, qui a débuté dans un sous-sol en 1978. Une grande fierté pour Danny Lamontagne et sa sœur.

 » Nous sommes vraiment fiers. Ce ne sont pas toutes les entreprises qui sont capables de passer le cap de la succession, surtout pour une entreprise d’envergure comme la nôtre. Nous sommes intégrés dans l’entreprise depuis plusieurs années, donc nous sommes très confiants pour la suite. Nous avons toujours été très passionnés « , mentionne M. Lamontagne, qui a commencé à travailler dans l’usine à 16 ans.

Danny et Tina sont tous les deux sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agit de parler de leur père.

 » C’était un défricheur, il a commencé de rien. Il était un visionnaire, mais surtout un passionné de son entreprise. C’était un leader sensible, il pouvait entrer dans une pièce et convaincre tout le monde que c’était le chemin à prendre « , mentionne Mme Lamontagne.

Les nouveaux propriétaires souhaitent poursuivre sur la lancée des quatre dernières années, alors que Chocolat Lamontagne a doublé son chiffre d’affaires en raison d’investissements majeurs à hauteur de 15 millions, notamment dans l’automatisation.

Selon la vice-présidente des ventes et du développement des affaires, Tina Lamontagne, l’entreprise souhaite atteindre une croissance de 35 % d’ici les trois prochaines années.

 » Il faut atteindre les résultats, là est le défi. Nous avons quand même obtenu un bon financement et avons investi beaucoup ces dernières années, donc il faut réussir pour continuer à croître. « 

Le rachat interne par les deux enfants de Richard était vraiment important pour eux, mais également pour leur père.

 » Il a combattu la tentation de vendre à des parties externes. La compagnie n’a jamais été dirigée uniquement par le financement, c’est beaucoup plus que ça. C’est plus qu’un fonds de pension, c’est de la passion, et nous nous sommes respectés là-dedans « , indique M. Lamontagne.

Réputée pour ses campagnes de financement, l’entreprise sherbrookoise s’est orientée vers la vente au détail dans les grandes chaînes, tant canadiennes qu’américaines.

Questionné sur l’avenir de l’entreprise, M. Lamontagne a été clair : pas question de quitter Sherbrooke. Les racines sont bien ancrées dans la ville estrienne avec les 125 employés qui y travaillent.

 » Nous avons un attachement à la région et nos racines sont ici. Tant et aussi longtemps que nous pourrons gérer à partir d’ici, nous le ferons. L’usine restera toujours ici, nous avons des employés qui ont commencé à travailler pour nous depuis très longtemps « , explique M. Lamontagne.