Plus de 80 contrats d’enseignants à distribuer avant le 27 août 

SCOLAIRE. Ce sont 80 contrats d’enseignants qui étaient à pourvoir au Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRSS) en date de vendredi dernier (9 août), bien que la situation change quotidiennement selon le directeur du secrétariat général et des communications de la CSRSS, Donald Landry.

Environ cinq pourcents des contrats restent encore à attribuer, tandis que plus de 1700 postes sont à pourvoir chaque année. M. Landry est confiant que la situation sera améliorée lors de la mise à jour de vendredi prochain. «  ­Pour le moment, c’était des personnes ayant des liens d’emploi avec nous, qui sont en permanence ou sur des listes de rappel, qui ont été approchées. Depuis mardi (12 août), les directions d’écoles examinent les listes de suppléance et les candidatures reçues ce printemps ou cet été, mais qui n’ont pas encore travaillé chez nous  », ­indique-t-il.

Le syndicat de l’enseignement de l’Estrie est aussi optimiste quant à la possibilité que le ­CSRSS pourvoie les postes restants d’ici le début de la prochaine année scolaire, mais il s’inquiète néanmoins de la situation en cours d’année si des enseignants décident de partir ou quittent pour un congé de maladie.

«  L’enjeu principal concerne le cours de l’année. Au début de l’année, nous affectons tous les enseignants disponibles. Si des absences surviennent pendant l’année, il est possible que le système fasse appel à un plus grand nombre d’enseignants non qualifiés  », explique le nouveau président du syndicat, ­David ­Raymond.

M. Landry confirme que la liste de suppléance était plus fournie par le passé.

«  ­Nous avons beaucoup moins d’enseignants sur cette liste qu’il y a 10 ou 20 ans. Autrefois, il y avait plus d’enseignants formés que le réseau n’en demandait. Aujourd’hui, avec l’augmentation de la clientèle scolaire due notamment à l’immigration et au départ des personnes des grands centres vers notre région, les inscriptions universitaires n’ont pas suivi  », ­ajoute-t-il, soulignant que la situation est plus favorable à ­Sherbrooke en raison de la proximité avec l’Université de ­Sherbrooke.

Selon M. Landry, les enjeux concernent principalement les emplois à temps partiel, comme le service de garde, pour lequel une centaine de postes étaient disponibles vendredi dernier, dont une quarantaine de 20 heures ou plus.

Le syndicat espère une utilisation réduite des enseignants non qualifiés.

Le syndicat critique toujours l’utilisation de ressources d’enseignants non qualifiés.

«  ­Ce type d’enseignant était autrefois fréquent, par exemple à ­Montréal. Cependant, l’an passé, plusieurs enseignants non qualifiés ont été embauchés dès le début de l’année et tout au long de l’année. Ce phénomène risque de se reproduire cette année  », ­déclare-t-il.

Selon lui, les enseignants non qualifiés peuvent alourdir la charge de travail des enseignants réguliers.

«  ­Pour le moment, ces personnes possèdent une base en matière d’enseignement, mais ce qui manque souvent, c’est la pédagogie, les stratégies d’enseignement, la gestion de classe et la gestion des parents.  »

Rappelons qu’un récent article de ­La ­Presse, publié le 8 août, a révélé que ­Québec serait contraint d’ouvrir 1000 nouveaux postes à travers la province, en raison du départ à la retraite de nombreux enseignants et de l’augmentation des inscriptions, alors que tous les postes vacants de l’année précédente n’ont pas été pourvus.

La photo n’est vraiment pas nécessaire