Pas de pause pour Moisson Estrie
INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE. Le dépannage alimentaire n’a pas pris de pause durant le temps des Fêtes, bien au contraire, Moisson Estrie a affiché complet tous les jours. Selon le directeur général, Christian Bibeau, l’organisme a réalisé 80 dépannages par jour, qui ont aidé en moyenne 200 personnes quotidiennement au cours de cette période.
Pour Moisson Estrie, il n’était pas question de diminuer les opérations. « Chez nous, ça continue, parce que les gens ont toujours faim. On se serre les coudes parce que c’est important. L’enjeu est de pouvoir accueillir ces personnes, ça prend des bénévoles et du personnel. C’est un beau défi organisationnel et ça s’est bien passé », a-t-il lancé en déclarant que les mois de janvier, février et mars sont tout aussi critiques.
Selon M. Bibeau, l’organisme tente d’en faire un peu plus durant cette période en mettant à la disposition des aliments qui sont rarement disponibles au cours de l’année. « On reçoit des dons qu’on a en moins grandes quantités ou qui ne sont simplement pas disponible habituellement. Souvent, on essaye d’apporter un petit bonus parce que c’est un moment spécial pour tout le monde », a-t-il partagé.
M. Bibeau a indiqué que son organisation avait milité pour qu’un un certain montant de la subvention de 18 millions de dollars, accordée dans les derniers mois par le gouvernement du Québec pour l’achat de denrées, soit remis en argent.
« Avec de l’argent, ça nous permet d’acheter des denrées à nos commerçants locaux. Ça a une importance pour nous, on a insisté beaucoup là-dessus. Pour la première fois, partout au Québec, les banques alimentaires ont pu mettre la main sur un petit montant. On a donc pu répondre au besoin et bonifier nos dépannages », a-t-il assuré.
Le cœur à l’ouvrage
Bien que les problèmes de l’insécurité alimentaire ne s’estompent pas et au contraire, s’aggravent. Christian Bibeau et son équipe ne se découragent pas. « La faim est un frein. La faim entraîne des conséquences importantes à la capacité des gens de se réaliser. Quand on travaille chez Moisson Estrie, c’est à ça que nous pensons. C’est certain qu’on n’est pas en train de régler le problème de l’insécurité alimentaire, mais on est en mesure d’apercevoir de petites victoires avec les personnes qui viennent se munir de nos services », rassure-t-il.