Les logements additionnels seront bientôt permis 

HABITATION. Tout indique que les logements additionnels seront permis à Sherbrooke, alors que le conseil municipal a approuvé son adhésion lors de la séance du 6 juin dernier.

La dernière étape, selon la présidente de la commission de l’aménagement du territoire, Geneviève La Roche, est d’attendre pour savoir s’il y aura une demande d’avis déposée à la Commission municipale du Québec (CMQ) avant 30 jours.

Mme La Roche ne s’attend pas à ce que la CMQ mette des bâtons dans les roues. « Ce serait improbable que la CMQ aille en ce sens. En ce moment, l’ensemble des politiques, dont la nouvelle politique nationale d’habitation et d’architecture, va en direction des logements additionnels. Il est même permis dans la loi de faire approuver des logements additionnels sans approbation référendaire », indique la politicienne.

L’entrée en vigueur de ce nouveau règlement serait le 3 août.

Mme La Roche est convaincue qu’il s’agit d’une des solutions pour contrer la crise du logement. « Ce n’est pas la réponse à la crise du logement, mais j’aime dire que c’est un des outils pour faciliter la création de logements sans qu’on ait à développer sur de nouveaux terrains. Je continue à croire que c’est une belle solution de densification douce et que ça peut amener beaucoup de positifs sur le territoire, autant sur l’intergénérationnel que sur des communautés plus dynamiques et d’entraide», partage-t-elle..

Sans croire qu’il y aura énormément de demandes, Mme La Roche constate un engouement dans les dernières semaines lorsqu’il est question de ce sujet.

« Autant qu’on s’entend pour dire qu’on ne croit pas qu’il y aura beaucoup de demandes, du moins, c’est ce qu’on voit dans les autres villes, autan que c’est un sujet qui se discute de plus en plus. Je dirais qu’entre la première et la deuxième consultation, c’était surtout des gens qui posaient des questions sur leurs projets souhaités », mentionne-t-elle.

Mme La Roche se demande même si le règlement est trop encadré et s’il serait un frein pour certains citoyens. « Je pense qu’on va devoir rester vigilants pour voir si c’est trop strict. La Société d’habitation du Québec nous avait d’ailleurs avertis de ne pas être trop contraignants, parce que cela pourrait bloquer les initiatives citoyennes. »

Rappelons que les projets demandant que le logement soit détaché de la maison ou nécessitant un agrandissement devront passer par le comité consultatif d’urbanisme (CCU) des arrondissements et par le conseil municipal.