Les animaux mal en point coûtent cher à la SPA

ANIMAUX. De plus en plus d’animaux arrivent en piètre état à la SPA de l’Estrie et nécessitent beaucoup de soins ce qui fait grimper la facture de frais vétérinaires à plus de 600 000 $ par année.

C’est une réalité dont la Société protectrice des animaux (SPA) de l’Estrie fait face depuis déjà quelques années et qui s’est intensifié en 2023. « Leurs conditions varient énormément et certains plus intenses que d’autres. Ça peut être des virus, des bactéries, des chirurgies pour une patte cassée ou le retrait d’un œil par exemple », explique Alexane Bégin, responsable des communications à la SPA.

En 2023, l’organisme a procédé à une première amputation pour la patte d’un lapin qui avait une fracture irréparable. « Depuis la chirurgie, le lapin va super bien et a retrouvé sa qualité de vie », assure Mme Bégin. Dans l’année, l’équipe a également pris en charge « urgemment » une chienne qui avaient des pierres à la vessie et plusieurs infection.

Mme Bégin souligne que plusieurs animaux qui arrivent au refuge sont aux prises avec un problème d’anxiété car « ils sont perturbés par le changement d’environnement et ont besoin d’éducation », précise-t-elle.

Avec l’augmentation du nombre d’animaux dans de mauvaises conditions, l’organisme voit ses dépenses monter en flèche. « Dans les trois dernières années, les frais ont doublé. On est maintenant à plus de 600 000 $ en frais vétérinaire, ce qui n’inclut pas la nourriture, l’hébergement, les jouets et les soins de bases de l’animal », confirme Mme Bégin.

Avec l’augmentation du coût de la vie, il devient parfois difficile pour les propriétaires d’animaux de subvenir aux besoins de ceux-ci. Les coûts pour en prendre soin vont parfois obliger les propriétaires à abandonner leur animal au refuge.

« Malheureusement, nous avons de plus en plus de personnes qui ne peuvent plus payer les frais vétérinaires de leurs animaux. Dans ces situations-là, ils nous les amènent pour essayer de leur donner une chance de survivre et leur donner une belle vie par la suite », précise-t-elle.

Un manque d’honnêteté

« C’est temps-ci, il arrive que des gens nous appelle pour nous dire qu’ils ont trouvé des animaux errants. Finalement, après quelques recherches, on s’est rendu compte qu’il apportait ou celui de quelqu’un qu’il connaissait », indique Alexane Bégin

Ces fausses déclarations nuisent autant à l’équipe qui prend l’animal en charge que l’animal lui-même. « Ce sont des situations qui nous enlève beaucoup d’informations précieuses sur les animaux qui arrivent. On fait toujours des examens vétérinaires et des évaluations comportementales, mais en vrai, dans un nouvel environnement stressant pour lui, il est difficile de savoir le vrai caractère d’un animal », ajoute-t-elle.

Mme Bégin rappelle que lors d’un abandon, la -SPA n’est pas là pour juger qui que ce soit, mais veut s’assurer du -bien-être de l’animal. D’ailleurs, aucun frais n’est chargé lorsque l’on va porter un animal. « Parfois on doit mettre les abandons dans une liste d’attente de quelques jours ou de semaines qui nous permet de s’assurer d’avoir la place pour le garder. On est très bon pour trouver des solutions notamment par les familles d’accueil », assure la responsable aux communications.

Actuellement, le refuge est à pleine capacité et compte sur ces nombreuses familles d’accueil. Seulement pour le mois de décembre, la SPA a accueilli plus d’une cinquantaine de chiens et plus de 200 chats.