La version finale de la politique de l’arbre est achevée 

ENVIRONNEMENT. La politique de l’arbre et du verdissement franchit une nouvelle étape, alors que la Commission de l’environnement a recommandé l’envoi de la version finale aux élus du conseil municipal.

La présidente de la commission, Joanie Bellerose, n’était pas en mesure de préciser quand la politique serait envoyée au conseil municipal, puisque le dossier doit passer au comité exécutif avant d’être partagé officiellement aux élus. Toutefois, elle est confiante que cela se fera bientôt.

«C’est une politique qui était attendue, tant par mes collègues élus que par plusieurs personnes de la communauté. On constate un grand enthousiasme à son égard. Cette politique vient en complément au plan Nature, qui protège les boisés de plus de 500 pieds carrés. Avec cette nouvelle politique, nous nous concentrons vraiment sur les quartiers et les arbres que l’on voit au quotidien et que nous souhaitons protéger », mentionne Mme Bellerose.

Une première version avait été présentée en mai dernier. Celle-ci a été quelque peu modifiée, avec l’ajout de certains points, dont le portrait des espaces végétalisés et des initiatives de la Ville de Sherbrooke, ainsi que la bonification de la vision de la forêt urbaine et des engagements associés.

Certains secteurs ont plus de besoins de verdure

Les analyses concernant l’indice de canopée par communauté locale montrent que certains secteurs de la ville sont plus chauds que d’autres. En général, la situation de la canopée est relativement « élevée et bonne », avec 42 % constitués de forêt urbaine. Selon l’agent de projets en environnement à la Ville de Sherbrooke, Daniel Blouin, le problème se situe dans certains secteurs de la ville où l’indice de canopée est inférieur à 30 %, notamment au centre-ville et dans l’est de Fleurimont.

Rappelons que le but de cette politique est de maintenir et d’améliorer la forêt urbaine, ainsi que de réduire les îlots de chaleur. L’un des objectifs sera d’adopter l’approche 3-30-300, qui consiste à voir au minimum trois arbres depuis son domicile, à se déplacer dans des quartiers avec 30 % de couvert arboré et à vivre à moins de 300 mètres d’un espace vert.

« L’arbre nous rend des services écologiques au quotidien. Les partenaires nous ont demandé d’ajouter une valeur monétaire parce que, quand on coupe un arbre, cela supprime un service, et lorsqu’on le replante, cela a un coût. Cela fait partie de nos actifs », explique celle qui préside la commission.

Après plusieurs mois de rédaction, de consultations auprès des partenaires et de la population, ce travail franchit une nouvelle étape. L’échéancier de son déploiement sera précisé dans quelques semaines, mais la mise en place du plan d’action devrait se faire entre janvier et mars prochain, selon Mme Bellerose.

Un Plan climat, pour bientôt

Après la politique de l’arbre, Sherbrooke se penchera également sur la conception d’un Plan climat, alors que la Ville compte sur l’arrivée d’une nouvelle employée au Bureau de l’environnement, qui se concentrera sur ce dossier.

En mars dernier, Québec avait accordé à la Municipalité un montant de 1,85 million de dollars pour l’élaboration de ce plan, qui a des objectifs clairs.

«Atteindre la cible de 30 % de réduction des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2009 d’ici 2030, soit une réduction de 267 114 tonnes, l’équivalent de 1 335 570 arbres à planter», peut-on lire sur le site de la Ville de Sherbrooke.

Ce plan doit être déposé au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs au plus tard à la fin mars 2027.