La balle est dans le camp des élus pour la conversion de l’église Saint-Famille

BIBLIOTHÈQUES. Sherbrooke songe à déposer une demande de subvention fédérale pour financer le futur projet de bibliothèque à Fleurimont.

Au départ, deux types de projets étaient sur la table : la conversion de l’église ­Saint-Famille ou la construction d’une bibliothèque carboneutre sur ce même terrain. La mairesse de ­Sherbrooke, Évelyne ­Beaudin, a ­sous-entendu après le conseil que les élus allaient voter le 1er octobre sur la conversion de l’église.

Le projet visé est estimé à 40 millions de dollars, dont la part du gouvernement pourrait s’élever à 17 millions de dollars. Sherbrooke devrait donc débourser 23 millions de dollars pour ce projet de 3 000 m². C’est dans le cadre du troisième appel de candidatures pour le programme des ­Bâtiments communautaires verts et inclusifs (BCVI) que la ­Ville souhaite obtenir cette subvention. La demande officielle doit être déposée avant le 16 octobre.

«  ­Ce programme ­BCVI vise à rénover ou à construire de nouveaux bâtiments communautaires dans des zones où les populations ont des besoins plus élevés et qui sont mal desservies. Il promeut les priorités climatiques du gouvernement en améliorant l’efficacité énergétique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) et en augmentant la résilience climatique des bâtiments communautaires  », ­peut-on lire dans les documents transmis aux médias.

L’autre proposition consistait à détruire l’église et à construire une nouvelle bibliothèque carboneutre d’une superficie de 1 500 mètres carrés.

Certains élus souhaitent investir dans cette infrastructure, car ­Sherbrooke accuse un retard par rapport aux autres villes du ­Québec.

«  ­On est les derniers, pas les ­avant-derniers. On est les pires en matière d’investissement dans les bibliothèques. Dans une ville de savoir, qui repose sur ses institutions d’enseignement comme les universités, on ne se demande pas si on en fait trop ; il est certain qu’il faut en faire plus  », indique ­Mme ­Beaudin.

De son côté, le conseiller du district du ­Golf, ­Marc ­Denault, souhaiterait que la ­Ville se concentre sur l’entretien des bâtiments déjà existants.

Pour sa part, la conseillère du district du ­Pin-Solidaire, ­Hélène ­Dauphinais, estime que la ­Ville pourrait réduire le projet afin d’économiser des coûts.

D’autres élus se questionnent sur la valeur patrimoniale de cet immeuble, inscrit au répertoire du patrimoine municipal. ­Devons-nous détruire ce bâtiment construit en 1963 ? C’est la question à laquelle les élus devront répondre dans deux semaines.

Une fin de conseil difficile

Lors de son message de fin de conseil, la mairesse ­Beaudin a interpellé la conseillère du district du ­Lac-Magog et présidente de la commission de la culture, des loisirs, des sports et du plein air, ­Nancy ­Robichaud, en disant qu’elle s’attendait à ce qu’elle soit d’accord pour «  rattraper le retard par rapport aux autres grandes villes  ».

S’ensuivit une tentative de réponse de ­Mme ­Robichaud. Mme ­Beaudin demanda alors à pouvoir terminer son message dans le respect. C’est alors que tous les conseillers indépendants se levèrent avant la fin de la séance.