Québec Solidaire présente son programme sur l’alimentation scolaire

POLITIQUE. Les Portes-paroles de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois et Christine Labrie ont présenté dimanche dernier à Sherbrooke leur « proposition » en matière d’alimentation scolaire. L’objectif étant de répondre à la hausse du coût de la vie et aux demandes grandissantes d’aide alimentaire.

« Il y a un enfant sur cinq qui souffre d’insécurité alimentaire dans les écoles du Québec, et la situation empire avec la crise du coût de la vie. Dans la région de l’Estrie, la demande pour des dépannages alimentaires augmente dans toutes les ressources d’aide! Ce que Québec solidaire met au jeu, c’est une proposition pragmatique pour sortir la prochaine génération du cercle vicieux de la faim et permettre à tous nos enfants de réaliser leur plein potentiel », a déclaré la députée de Sherbrooke lors d’une assemblée publique à Sherbrooke ce weekend.

Les grandes lignes de ce projet, estimé à 770 M$ annuellement, comportent notamment l’implantation d’un « programme de lunchs universel et volontaire » qui serait déployé dans toutes les écoles primaires d’ici 2027, puis dans toutes les écoles autour de 2030.

Cette initiative demanderait également une contribution volontaire des parents pouvant aller jusqu’à 7$ par repas. Des repas qui prioriseraient les aliments sains issus de l’agriculture locale.

Toujours selon Québec solidaire, les retombées économiques d’un tel programme, selon des « exemples comparables », sont estimées entre 1,5 à 4,2 G$.

Christine Labrie insiste que le gouvernement québécois doit se pencher davantage sur la question.

« Certaines collaborations existent déjà dans la région de l’Estrie entre les agriculteurs et les organismes pour réduire le gaspillage alimentaire et valoriser la production agricole locale. Tout ce qu’il manque pour mieux nourrir les enfants, c’est la volonté politique et le financement adéquat », a-t-elle insisté.

« Ce n’est pas avec du mur-à-mur qu’on va y arriver, mais avec de la flexibilité, en travaillant et en étendant les initiatives qui sont déjà en place, comme c’est le cas dans la région ici avec les P’tites boîtes à lunch et les Écono-lunchs de la Cantine pour tous », d’ajouter Gabriel Nadeau-Dubois.

Mentionnons en terminant qu’un récent sondage Léger révélait que 67 % des Québécois sondés appuieraient la proposition d’un programme universel de repas avec une contribution volontaire des parents.