Le projet de conservation du boisé Ascot-Lennox attire beaucoup de citoyens

ENVIRONNEMENT.  L’organisme Nature Cantons-de-l’Est (NCE) et l’Association pour la protection et la valorisation du boisé Ascot-Lennox ont officiellement présenté au public leur projet de conservation concernant l’espace forestier sherbrookois, dimanche (28 octobre). Plusieurs citoyens se sont présentés à la journée portes ouvertes pour trouver réponse à leurs questions.

« C’est une bonne idée, car c’est un si bel endroit naturel. J’y vais tout le temps pour marcher », explique Carole Létourneau, habitant dans l’un des quartiers situés à quelques pas du boisé en question. Alors qu’il est utilisé par beaucoup de Sherbrookois, il n’en demeure pas moins que la fréquentation est « illégale et préjudiciable », car un peu plus de 200 propriétaires privatisent le lieu naturel totalisant environ 1000 lots.

« Nous nous attaquons à une tâche titanesque, émet le directeur de la NCE, Stéphane Tanguay. Nous attendions que les astres soient alignés avec les différents acteurs pour divulguer publiquement notre plan. Aujourd’hui, c’est le début du projet, mais rien n’est décidé. »

Discutant avec plusieurs citoyens durant la journée, la conseillère municipale du district d’Ascot, Geneviève La Roche, a bon espoir que le dossier arrive à terme. « Je me fais interpeller beaucoup comme élue sur le sujet, car c’est un milieu extrêmement important pour les deux communautés d’Ascot et de Lennoxville. Nous savions que le boisé Ascot-Lennox faisait partie des espaces naturels à préserver avec le Plan nature de la Ville. Maintenant, nous devons commencer les actions », raconte-t-elle.

S’informer et sensibiliser

Nombreux étaient les gens qui se sont déplacés pour comprendre et appréhender les prémices du projet de conservation du boisé, considéré comme le milieu le plus menacé à l’intérieur de l’espace urbain par Mme La Roche.

En plus de renseignements donnés sur la protection, la restauration, la mise en valeur ainsi que la gouvernance du boisé par des membres de la NLC, deux présentations ont été offertes au public pour révéler les grandes lignes du dossier.

« Cette journée nous a vraiment permis de poser les bases et de les partager à la population. Vendredi (27 octobre), nous avons eu une rencontre avec la plupart des propriétaires pour connaître leurs préoccupations. Il faudra faire preuve d’ouverture et de patience », admet M. Tanguay.

Parmi les points exposés par le directeur de Nature Cantons-de-l’Est, ce dernier soutient que l’habitat aquatique et riverain, le milieu humide, la forêt d’intérieur, la salamandre sombre du Nord ainsi que les espèces floristiques sensibles à la cueillette du boisé seront les cibles prioritaires du projet.