Boisé Ascot-Lennox : un pas important pour le futur de la conservation 

ENVIRONNEMENT. De nouvelles étapes pour la conservation du Boisé Ascot-Lennox seront mises en œuvre dans les prochaines semaines avec le lancement officiel de ce projet qui s’étendra sur plusieurs années, selon les différents intervenants. Première étape : le rendre public pour démontrer l’intérêt de la communauté.

Au total, plusieurs centaines de propriétaires détiennent plus de 1 000 lots. L’objectif, dans les mois à venir, sera de discuter avec ces propriétaires afin de tenter d’acquérir des terrains, que ce soit par voie de dons ou d’achat.

Il est important pour le directeur général de ­Nature ­Cantons-de-l’Est, ­Stéphane Tanguay, de respecter la tenure privée des terrains.

M. Tanguay mentionne qu’il n’est pas nécessaire d’acquérir tous les terrains pour assurer la pérennité de l’écosystème.

«­Nous réalisons déjà des projets de conservation en terres privées dans les ­Monts ­Stoke et autour du mont ­Mégantic. Pour nous, la confiance des propriétaires est primordiale, et elle passe par le respect de leur droit de propriété. La conservation d’un milieu naturel ne nécessite pas la mise en place d’une cloche de verre ou l’acquisition de tous les terrains ; elle peut très bien se faire au rythme et selon les intérêts des propriétaires.»

C’est ainsi qu’il souhaite tenter de protéger les 280 hectares ou, du moins, d’offrir ce «joyau» aux citoyens. Selon lui, c’est une forêt qui abrite des espèces fauniques et floristiques d’intérêt, avec plusieurs milieux humides et des cours d’eau.

« C’est aussi un écosystème très apprécié de la population, comme en témoignent les nombreux sentiers qui le sillonnent. Il constitue un trait d’union essentiel entre les communautés d’Ascot et de ­Lennoxville, et plusieurs souhaitent sa conservation à perpétuité », estime M. Tanguay.

Le ­Central ­Park de ­Sherbrooke ?

À plus petite échelle, ­peut-on envisager que le ­Boisé ­Ascot-Lennox devienne le « Central ­Park » de ­Sherbrooke ? C’est la question que se pose le président de l’Association pour la protection et la valorisation du boisé ­Ascot-Lennox, ­Mathieu Vinette.

« À terme, il faut protéger le boisé. Par exemple, à ­New ­York, des gens ont dit qu’un jour, ils ne toucheraient pas à ça. Aujourd’hui, c’est un joyau ; personne ne remettrait cela en question. C’est la même chose dans différentes villes du monde, comme ­Shanghai, qui ont décidé de protéger un parc important. »

M. Vinette parle également de l’importance des futurs partenariats.

«Parfois, dans leur enthousiasme à profiter d’un milieu naturel, les citoyens peuvent perdre de vue qu’ils circulent sur des terrains privés. Nous souhaitons formaliser des ententes avec les propriétaires qui le désirent pour encadrer la fréquentation du boisé et ainsi mieux protéger l’écosystème, mais aussi les propriétaires de terrain. »

L’événement se tiendra le dimanche 27 octobre de 10 h 30 à 15 h 00, au centre communautaire ­Amédée-Beaudoin, 10 rue ­Samuel-Gratham, dans l’arrondissement de ­Lennoxville.