Le réchauffement du climat est responsable de plus de morts dus à la fumée des feux

Une nouvelle étude internationale coécrite par une chercheuse canadienne conclut que le changement climatique contribue à des milliers de décès liés à la fumée des feux de forêt de plus qu’il y a cinquante ans.

L’étude de modélisation estime qu’environ 12 566 décès annuels liés à la fumée des feux de forêt sur la planète dans les années 2010 étaient liés au changement climatique, contre environ 669 dans les années 1960.

Sian Kou-Giesbrecht, professeure adjointe à l’Université Dalhousie, qui a contribué à l’étude, affirme que les résultats attestent de l’importance de réduire les gaz à effet de serre qui réchauffent la planète.

Elle précise que l’étude n’a pas constaté de changements significatifs dans les décès liés à la fumée des incendies dans la forêt boréale du Canada, probablement à cause de la taille relativement petite de la population du pays et de la difficulté de modéliser les incendies de forêt dans cette région, compte tenu de son mélange unique d’arbustes et de tourbe.

L’étude indique par contre que l’influence la plus importante a été constatée en Amérique du Sud, en Australie et en Europe.

Les résultats, publiés lundi dans la revue à comité de lecture «Nature Climate Change», s’appuient sur une autre étude du même groupe de recherche qui suggérait déjà que le changement climatique avait augmenté d’environ 16 % en quinze ans la superficie mondiale brûlée par les feux de forêt, entre 2003 et 2019.