À Port-au-Prince, des Haïtiens quittent leurs foyers pour échapper à la violence
Des gangs ont attaqué plusieurs quartiers de la capitale haïtienne de Port-au-Prince samedi, forçant de nombreuses personnes à quitter leur domicile après des tirs qui ont fait rage toute la nuit. Les autorités n’ont pas immédiatement publié d’informations sur les victimes.
Le syndicat de la police d’Haïti a déclaré sur ses réseaux sociaux que les attaques en cours dans le quartier de Solino pourraient signifier la perte de contrôle de toute la ville à cause de la violence des gangs.
«S’il n’y a pas de mesures contre les criminels qui prennent le contrôle de Solino et Nazon, nous perdrons toute la capitale», a déclaré le syndicat de la police d’Haïti sur la plateforme X. «Aucun gouvernement ne sera à sa place si nous ne pouvons pas réduire une telle insécurité.»
Jeudi, au moins une femme a été tuée lorsque des gangs ont ouvert le feu à Solino, Saint-Michel, Tabarre 27 et d’autres quartiers.
Le média Radio Télé Métronome a rapporté que la prestation de serment du conseil électoral provisoire d’Haïti, prévue vendredi au centre-ville de Port-au-Prince, a été déplacée vers une zone plus sûre.
Six responsables des Bahamas sont arrivés vendredi en Haïti pour rejoindre une mission soutenue par l’ONU et dirigée par la police kenyane pour aider à réprimer la violence des gangs. Ces responsables sont les premiers d’un contingent de 150 soldats des Bahamas attendus dans les prochains mois.
On ne sait pas exactement ce qui a motivé la dernière attaque, qui survient quelques jours seulement après que la police haïtienne et kenyane a lancé une opération qui a tué au moins 20 membres présumés de gangs dans une zone contrôlée par le gang des 400 Mawozo qui opère principalement à Tabarre.
Les gangs contrôlent 80 % de Port-au-Prince. Des municipalités comme Solino luttent contre les tentatives d’hommes armés pour la contrôler.