Pascal Vincent ne cachait pas sa hâte de vivre le match d’ouverture du Rocket
LAVAL — Pascal Vincent n’en est pas à ses premières armes derrière le banc d’une équipe professionnelle de hockey. Et pourtant, il a admis ressentir de la fébrilité vendredi, quelques heures avant l’ouverture locale du Rocket de Laval contre le Crunch de Syracuse à la Place Bell.
Déjà, samedi dernier, Vincent avait admis sa hâte de diriger son premier match du Rocket à «la maison», lui qui a vu le jour à Laval il y a un peu plus de 53 ans. En matinée vendredi, après que Vincent eut complété une brève séance d’entraînement, la sensation ne s’était pas dissipée. Bien au contraire.
«J’ai hâte d’être dans notre building, j’ai hâte de vivre l’expérience avec les partisans, j’ai hâte de voir comment tout ça va se dérouler», a-t-il précisé.
«Au bout du compte, comme je disais aux joueurs, tout le ‘show’ d’avant-match, toutes ces choses-là, on est privilégié d’en faire partie. Mais notre ‘show’ à nous, la raison pourquoi on existe, c’est quand la rondelle va tomber. J’ai hâte que le match commence dans notre building et de voir comment tout ça va se dérouler. On ne sait pas comment ça va aller mais je sais que les gars sont excités.»
Vincent savait déjà que cette première sortie à la Place Bell derrière le banc du Rocket deviendra l’un des moments les plus significatifs de sa carrière d’entraîneur.
«Mon premier match derrière le banc d’une équipe de la Ligue nationale, à Winnipeg, c’était contre le Canadien, c’était le match numéro 1 de la saison, c’était un moment important. Mon premier match comme entraîneur-chef à Columbus, c’est un moment important. Ma première victoire comme entraîneur-chef, et celui-là ici, c’est dans le top-5 c’est sûr.»
Pour Vincent, ce match est d’autant plus attrayant car il l’oppose à l’entraîneur-chef Joël Bouchard, un ami de longue date.
En fait, les deux hommes s’affronteront dans une sorte de programme double puisqu’ils auront aussi rendez-vous samedi après-midi, également à la Place Bell.
«(Joël), c’est un bon chum, ça fait longtemps qu’on se connaît. On a joué ensemble junior, on a dirigé ensemble junior. Quand tu vois des gars comme (Benoit) Groulx — le prédécesseur de Bouchard pendant sept saisons avec le Crunch —Joël, les Québécois, que ces gens-là aient du succès, c’est tout le temps plaisant. Quand on dirige un contre l’autre, c’est un beau défi», a décrit Vincent.
La fébrilité que ressentait Vincent n’était nullement atténuée par la nouvelle du rappel du défenseur Logan Mailloux, tombée au même moment où l’entraîneur-chef du Rocket amorçait sa discussion avec les journalistes.
«[Jeudi] soir durant le match, j’ai reçu un appel que c’était possible et ce matin, on m’a dit que Logan était rappelé. Alors, ‘good for him’. Il le mérite. C’est pour ça qu’on est là. Honnêtement, on pourrait l’approcher de différentes façons, mais il a été rappelé, il le mérite et on est content pour lui», a commenté Vincent.