Gaza: au moins 15 personnes tuées dans une frappe sur une école transformée en refuge

Une frappe israélienne sur une école abritant des personnes déplacées dans le nord de Gaza a fait jeudi au moins 15 morts, dont cinq enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

L’armée israélienne a déclaré que la frappe visait des dizaines de militants du Hamas et du Jihad islamique qui s’étaient rassemblés dans l’école.

La frappe a touché l’école Abu Hussein à Jabaliya, un camp de réfugiés urbain dans le nord de Gaza, où Israël mène une importante intervention aérienne et terrestre depuis plus d’une semaine.

Fares Abu Hamza, chef de l’unité d’urgence du ministère dans le nord de Gaza, a confirmé le bilan et a ajouté que des dizaines de personnes avaient été blessées. Il a dit que l’hôpital Kamal Adwan, situé à proximité, avait du mal à soigner les victimes.

«De nombreuses femmes et enfants sont dans un état critique», a-t-il souligné.

L’armée affirme avoir ciblé un centre de commandement géré par les deux groupes militants à l’intérieur de l’école. Elle a fourni une liste de dizaines de noms de personnes qu’elle a identifiées comme des militants qui étaient présents lorsque la frappe a été déclenchée. Il n’a pas été possible de vérifier les noms dans l’immédiat.

Israël a frappé à plusieurs reprises des camps de tentes et des écoles abritant des personnes déplacées à Gaza. L’armée israélienne dit mener des frappes précises contre les militants et s’efforcer d’éviter de blesser les civils, mais ses frappes tuent souvent des femmes et des enfants.

Les militants dirigés par le Hamas ont déclenché la guerre lorsqu’ils ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant quelque 1200 personnes, principalement des civils, et en enlevant environ 250 autres. Une centaine de captifs se trouvent toujours à Gaza, dont environ le tiers seraient morts.

L’offensive israélienne a tué plus de 42 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza. Il ne fait pas de distinction entre civils et combattants, mais affirme que les femmes et les enfants représentent un peu plus de la moitié des décès.