Port de Montréal: le ministre fédéral du Travail propose une médiation spéciale

MONTRÉAL — Dans l’espoir de dénouer l’impasse qui persiste au port de Montréal, le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, propose au syndicat des débardeurs et à l’Association des employeurs maritimes de recourir à une médiation spéciale, limitée dans le temps.

Le ministre a rencontré les deux parties, mardi à Montréal, alors que celles-ci sont en négociation depuis environ un an, sans grand progrès.

Il leur a ainsi proposé une médiation spéciale d’une durée de 90 jours. Celle-ci est proposée, et non imposée. Les deux parties doivent lui répondre d’ici vendredi soir.

Une condition y est cependant rattachée: les parties doivent s’abstenir de grève ou de lock-out pendant cette médiation spéciale de 90 jours.

C’est donc dire que le refus de faire des heures supplémentaires, qui est actuellement utilisé par le syndicat comme moyen de pression, devrait également cesser.

Le ministre invoque ainsi l’article 105 du Code du travail, qui nécessite l’accord des parties. Il ne s’agit pas de l’arbitrage exécutoire, comme ce qui avait été imposé dans le cadre du conflit dans le transport ferroviaire entre le CN, le CPKC et le syndicat des Teamsters.

L’Association des employeurs maritimes et la section locale concernée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, n’ont pas encore donné leur réponse.

Avant d’en venir au refus de faire des heures supplémentaires, les débardeurs avaient fait une grève partielle de trois jours qui avait touché deux terminaux de l’entreprise Termont.

Parmi les points en litige, on note les horaires et la conciliation travail-famille.