La Maison des Grands-Parents: du bonheur pour tous

COMMUNAUTÉ. L’organisme communautaire donne la chance à des retraités de transmettre leurs connaissances en accompagnant des enfants et des ados dans leur quotidien.

Depuis plusieurs années, il existe un secret bien gardé dans le secteur Ascot : la Maison des Grands-Parents de Sherbrooke. De vénérables bénévoles ayant du temps et de l’énergie, se consacrent à transmettre leur savoir et partager leurs valeurs aux jeunes. 

 » C’est une occasion de faire du bénévolat intergénérationnel pour des aînés qui veulent continuer à contribuer et à rester impliqué dans la communauté. On appelle nos bénévoles les  » sans-âge » , parce que ce n’est pas ce qui détermine leur relation avec les jeunes. Ils sont là pour créer des liens avec eux  » , constate Maya Colle-Plamondon, directrice de l’organisme.

C’est une centaine de membres qui s’activent chaque semaine pour offrir de l’aide aux devoirs et des activités de toutes sortes après l’école, dans les locaux situé sur la rue Belvédère Sud.

La mission première de la Maison est de valoriser chaque membre bénévole en lui offrant l’opportunité de s’épanouir en tant qu’aîné ou retraité. On cherche également à développer un sentiment d’appartenance dans la communauté et ainsi de briser l’isolement. Le plaisir de vivre des moments avec les jeunes permet de rester actif et de s’amuser au fil des interactions avec ceux-ci. Des ateliers de formation sont d’ailleurs proposés afin d’avoir tous les outils en main pour bien accompagner les enfants et mieux comprendre leurs réalités.

 » Ce qui fait le succès de l’organisme; on est centrés sur la tâche. L’idée c’est de passer du temps avec les enfants et de créer des liens, pas de faire de la discipline. Parfois c’est magique de voir l’attachement entre eux. Même arrivés au Cégep, plusieurs de nos jeunes viennent nous saluer et prendre des nouvelles « , raconte Mme Colle-Plamondon.

Présents pour toute la communauté

Le quartier Ascot accueille de nombreuses familles issues de l’immigration. Plusieurs n’ont pas de réseau ou de membres de la famille élargie dans leur entourage. Provenant de cultures où les grands-parents sont omniprésents dans le quotidien des enfants, l’absence de ces figures s’avère souvent difficile à combler, explique la directrice.

 » Pour certains enfants immigrants, la charge émotive et symbolique est importante quand ils n’ont pas leurs propres grand-maman ou grand-papa autour. Ils trouvent cela sécurisant et apaisant de venir ici après l’école pour passer du temps de qualité avec nos bénévoles « .

L’implication communautaire de la Maison des Grands-Parents ne s’arrête pas qu’à la réussite éducative des jeunes. Afin d’offrir des repas gratuits aux citoyens du quartier d’Ascot, des repas y sont préparés et distribués deux fois par mois. De plus, la friperie La Chiffonnerie, ouverte depuis 2016, située dans le même bâtiment, est une source de revenu qui permet à l’organisme de s’auto-financer. 

 » Je vous invite à aller voir la vidéo musicale (Une maison, mille générations) produite avec Ariane DesLions et qui met en vedette nos bénévoles et les jeunes. C’est vraiment beau et ça décrit tellement bien ce qui se passe ici « , conclut Maya Colle-Plamondon.