Des barrages routiers pour soutenir les maisons des jeunes

COMMUNAUTÉ. Les huit Maisons de jeunes de Sherbrooke ont uni leurs forces, samedi dernier (5 octobre), en établissant dix barrages routiers afin d’amasser des fonds pour les établissements sherbrookois. Après une journée ensoleillée sous les couleurs de l’automne, la Maison Jeunes-Est et ses collègues ont récolté 55 000 $, un montant « satisfaisant ». 

Devant la Maison Jeunes-Est, située sur la rue King Est dans le secteur de Fleurimont, les jeunes vibraient au rythme de la musique et les automobilistes ne se gênaient pas pour offrir quelques dollars. Même si l’objectif espéré était de 60 000 $, la coordonnatrice de l’établissement, Marie-Andrée Prévost-Boisvert, demeure très comblée par cette aide financière venant de la population.

« Les fonds ne sont jamais suffisants, assure-t-elle à la rigolade, quelques heures après que l’activité se soit mise en branle. Ce total nous permettra directement d’investir dans les maisons des jeunes pour les activités. »

Mme Prévost-Boisvert note surtout la mobilisation des jeunes, et d’ailleurs « d’anciens » jeunes ayant fréquenté les maisons sherbrookoises, qui étaient aux anges durant cette journée.

C’est le cas de Mélodie Davis qui fréquente la Maison Jeunes-Est depuis ses 12 ans. « C’est une belle journée significative pour nous. Ça nous fait tous plaisir de mettre la main à la pâte », raconte l’adolescente de 17 ans, qui est également la représentante de la maison en question sur le conseil d’administration.

Un mois important pour la Maison Jeunes-Est

La date choisie pour tenir cette activité annuelle n’est pas le fruit du hasard, puisqu’au cours du mois d’octobre, l’organisme d’action communautaire autonome fêtera la Semaine des maisons des jeunes du Québec, du 10 au 16 octobre, et organisera sa première journée porte ouvertes, le 12 octobre.

« Nous voulons promouvoir les maisons des jeunes, car trop souvent, elles ont mauvaise presse. À Sherbrooke, il n’y a pas plus de jeunes dans nos établissements, mais nous voyons que les causes de leurs venues ont changé. En fait, nous remarquons une plus grande détresse chez les 12 à 17 ans », mentionne Mme Prévost-Boisvert.