Bientôt deux millions de visiteurs dans les écocentres sherbrookois
ENVIRONNEMENT. Les écocentres sherbrookois atteindront, au cours des prochains jours, une marque importante avec le passage du deux millionième utilisateur. Une preuve, selon la directrice du Bureau de l’environnement, Ingrid Dubuc, que les Sherbrookois sont bien impliqués dans la gestion du tri des matières résiduelles.
Mme Dubuc indique que, depuis l’ouverture de l’écocentre Michel Ledoux en 2003, ainsi que de delui de Rose-Cohen, en 2006, la popularité n’a fait qu’augmenter, passant de 11 000 à 158 000 visites en 2023. Durant la dernière année, ce sont 17 000 tonnes de matières résiduelles qui ont été valorisées.
« Nos citoyens sont très conscients et cohérents avec les efforts que l’on souhaite déployer concernant la réduction des matières résiduelles. C’est une fierté sherbrookoise », mentionne Mme Dubuc.
L’importance des écocentres n’est également plus à démontrer, selon Mme Dubuc. D’ailleurs, elle souligne que Sherbrooke a un taux de non-valorisation très bas.
« Le taux de non-valorisation est près de 5 % ces dernières années, ce qui signifie que des objets se retrouvent malheureusement à l’enfouissement. Cela veut dire que les citoyens font de bons choix en amont et sont conscients de l’impact qu’ils peuvent avoir. »
Au cours des dernières années, de nombreuses nouvelles matières ont été ajoutées, dont le polystyrène et les matelas.
La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, se dit fière de la participation des Sherbrookois.
« Atteindre deux millions de visites témoigne de l’engagement de notre communauté envers une gestion responsable des matières résiduelles. Depuis leur ouverture, nos écocentres ont permis de détourner plus de 220 000 tonnes de matières des sites d’enfouissement, illustrant notre vision collective pour un avenir plus durable. C’est une manière pour les Sherbrookois de sentir qu’ils peuvent contribuer concrètement à la protection de l’environnement », explique Mme Beaudin.
Sur le plan des employés, ce sont 15 personnes qui ont un poste permanent toute l’année. Ce chiffre totalise 25 en période estivale, où la demande est plus grande.
Une réalité qui change
Au cours des prochaines années, Mme Dubuc s’attend à ce que le secteur de l’écocentre évolue énormément.
« Assurément, les écocentres vont être amenés à jouer un rôle beaucoup plus important, ce qui pose un défi logistique, alors que nous sommes déjà à pleine capacité », précise-t-elle.
La croissance de la popularité forcera la Ville de Sherbrooke à réaliser un agrandissement de l’écocentre Rose-Cohen au cours des prochaines années. Une demande de subvention a d’ailleurs été envoyée au gouvernement fédéral afin d’obtenir un financement.
« On espère recevoir une réponse positive bientôt. Il y a différents investissements prévus au cours des prochaines années », indique Mme Beaudin.