Une « pumptrack » au parc Jacques-Cartier ?

LOISIRS. La Ville de Sherbrooke songe à l’implantation d’une piste de « pumptrack » dans le parc Jacques-Cartier.

Après des discussions au conseil municipal, le dossier a été retiré pour donner le temps aux élus d’examiner les inquiétudes de certains d’entre eux.

L’estimation de l’aménagement de cette piste permet aux utilisateurs de franchir la distance sans pédaler. La cheffe de section du service de l’entretien des infrastructures, ­Valériane ­Noel, indique qu’il était initialement projeté de construire une piste d’une superficie de 1 300 m², mais après des consultations auprès de plusieurs villes du ­Québec, il a été déterminé qu’il serait préférable d’élargir le projet à 3 900 m², estimé à un coût d’un million de dollars. Sherbrooke aimerait s’inspirer de la réalisation de la ­Ville de ­Waterloo, qui a construit cette infrastructure en 2017.

«  ­On s’est rendu compte que les 1 300 m² s’adressent à une clientèle débutante et intermédiaire, mais rapidement, les gens deviennent experts. Donc, pour avoir une offre intéressante, il est important d’avoir un niveau expert pour répondre à l’ensemble des besoins  », explique ­Mme ­Noel, qui ajoute que ce type d’infrastructure est de plus en plus populaire partout au ­Québec.

«  C’est un sport en émergence qui s’adresse à une clientèle variée : jeunes et moins jeunes, utilisateurs de vélo, de patins à roues alignées, de trottinettes. C’est également une activité libre et inclusive à faible coût. On note aussi qu’on ne possède aucune structure de ce type. On pourrait même attirer des compétitions provinciales en cas d’accréditation afin d’avoir des retombées économiques  », ­mentionne-t-elle.

Deux lieux, un choix logique selon les services municipaux

Deux terrains ont été ciblés pour l’implantation de cette infrastructure : le parc ­Blanchard et le parc Jacques-Cartier.

Ces deux lieux répondaient, selon ­Mme ­Noel, à plusieurs critères, dont l’importance d’être construits sur un terrain central.

Le site au parc ­Blanchard, à l’étude, n’a pas été recommandé aux élus, car de nombreuses contraintes rendaient le projet plus complexe, notamment une ligne électrique de moyenne tension qui traverse le terrain et qui exige «  une servitude de 5,5 m de part et d’autre de la ligne, ce qui oblige une occupation importante du stationnement  ».

«  L’implantation aurait obligé la déforestation. Nous questionnions l’acceptabilité sociale du déboisement  », ­explique-t-elle, en ajoutant qu’il y avait des enjeux potentiels concernant les sols à vérifier, ainsi qu’une implantation difficile sans réduire les dimensions de «  façon importante  ».

Pour sa part, le parc ­Jacques-Cartier semble être le lieu le plus propice pour cette construction pour plusieurs raisons, dont sa centralité et la sécurité qu’il offre.

L’un des soucis avec ce lieu est le partage avec la ­Fête du ­Lac des ­Nations, qui utilise cet emplacement au cours du festival. La directrice générale, ­Cindy ­Trottier, est allée au conseil municipal pour défendre la position du comité organisateur.

«  ­Je suis très inquiet pour le festival. La zone visée n’est pas seulement un lieu d’entreposage, c’est l’endroit central de toutes les installations de la ­Fête du ­Lac : livraison, construction, nettoyage, remplissage, entreposage, gestion de tri, c’est comme une petite ville. J’aimerais comprendre où vous pensez que nos équipes pourraient se déplacer.  »

Certains élus ont questionné la décision de ce lieu choisi, préférant remettre le point à l’ordre du jour du prochain conseil municipal du 15 octobre. Rappelons que ce projet a été prévu dans le ­Plan quinquennal (PQI) 2024‑2028.