La course à la chefferie de Sherbrooke Citoyen est officiellement lancée 

ÉLECTIONS MUNICIPALES. Ce sont deux visions qui s’affrontent dans la campagne pour la chefferie de Sherbrooke Citoyen. La candidate Marie Grégoire mise sur des promesses et des engagements, tandis que Raïs Kibonge a été plus timide à ce sujet, préférant préparer le programme avec les membres.

Plus de 80 personnes se sont présentées au Boquébière, jeudi 27 septembre, pour rencontrer et écouter les deux candidats qui souhaitent briguer la chefferie laissée vacante par la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin.

Questionné sur l’absence d’engagements formels, M. Kibonge a admis qu’il était trop tôt.

 » J’ai préféré être prudent avec des engagements de base, en me concentrant uniquement sur Sherbrooke Citoyen, en mettant l’accent sur des engagements comme la mobilisation, le recrutement de nouveaux talents et la construction du programme. Ça laisse les gens sur leur faim, mais je ne voulais pas me mettre dans une position en avançant des priorités qui ne sont pas celles des militants « , estime le conseiller actuel du district du Lac-des-Nations.

De son côté, Marie Grégoire n’a pas caché ses intentions : elle veut être la voix des jeunes, promettant notamment de s’attaquer aux îlots de chaleur, au transport en commun, aux rues partagées et à la crise du logement lors d’un discours d’une quinzaine de minutes.

C’est notamment sur les rues partagées qu’elle souhaite se démarquer.

 » Les gens en demandent. En pleine pandémie, la Ville de Québec en a ouvert 20. Ici, on n’en a même pas eu une, alors qu’un projet était prêt sur la rue London. Il n’y a pas eu d’avancement dans ce dossier « , dit-elle, en ajoutant avoir les valeurs de Sherbrooke Citoyen  » tatouées sur le corps « .

Parmi les autres promesses, elle mentionne vouloir instaurer un transit rapide sur la King, ainsi que se pencher sur le projet du train Montréal-Sherbrooke.

Elle a également profité de cette soirée pour questionner le bilan de Sherbrooke Citoyen au cours des trois dernières années.

 » Moi, je veux une reddition de comptes. À un moment donné, en tant que membre, on a demandé des choses précises et il faut que les membres élus essaient de faire passer les positions « , mentionne-t-elle.

De son côté, M. Kibonge admet que cette vision est légitime.

 » C’est une vision qui part de la base. Je trouve que c’est bien qu’il y ait quelqu’un qui dit qu’on n’est pas allé assez loin dans le développement de certains projets. Parfois, on se dit qu’on voulait faire une bonne gouvernance, et on a essayé de maintenir au maximum les acquis que nous avions « , estime M. Kibonge.

Plus que deux élus à se prononcer

Deux derniers élus devront se positionner dans les prochaines semaines : les conseillères du district des Quatre-Saisons et de Brompton, Joanie Bellerose et Catherine Boileau, qui ont toutes deux souhaité prendre leur temps avant de se prononcer et voulaient écouter les propositions de Marie Grégoire.

Quelques personnalités, dont la députée de Québec Solidaire, Christine Labrie, et l’ancien directeur de cabinet d’Évelyne Beaudin, Claude Dostie, étaient également présentes.