Stationnement : encore des irritants dans le secteur de l’Université

STATIONNEMENTS. Le stationnement limité à 120 minutes dans le quartier universitaire continue de poser des problèmes aux résidents et aux commerçants. Le conseiller du secteur, -Paul -Gingues, souhaite que les différents partis se réunissent pour trouver une solution. Il est inquiet que certains commerçants, découragés, quittent le secteur.

Selon lui, dans l’effort actuel de dynamiser la vie commerciale avec ­Entreprendre ­Sherbrooke, il faudrait éviter de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui souhaitent s’y installer. Il aimerait donc que les commerçants, ­Entreprendre ­Sherbrooke et ­lui-même soient impliqués dans la prise de décision avec le nouveau service des stationnements.

«  ­Tous ces commerçants ont des employés et des clients. Il faut se mettre d’accord, car des permis temporaires ont été émis pour faciliter l’accès à certains commerces, mais cela a été fait sans nous et ce n’est pas tout le monde qui y a accès. Ça suscite de la grogne. Il faut faire cela de manière équitable  », ­raconte-t-il.

Il mentionne que certains commerçants continuent d’être refroidis par le secteur, notamment en raison des problèmes de stationnements.

«  ­Les clients et les travailleurs n’ont pas de place pour se stationner. En affaires, quand il y a des irritants comme ça, on n’y va pas. Donc, ­est-ce que nous allons perdre des services essentiels, comme une pharmacie, par exemple ?  »

Il cible notamment la rue ­Galt ­Ouest, où l’on trouve une pharmacie, une épicerie, une fleuriste et un denturologue.

Le conseiller demande un alignement entre les différents partis afin de trouver des solutions.

«  ­Il ne faut pas prendre des décisions dans les bureaux, ­dit-il. Il faut descendre sur le terrain, car on travaille à améliorer le secteur mais, en même temps, on leur coupe l’herbe sous le pied.  »

l’élu critique également la mise en place d’une limite de temps près de l’École secondaire du ­Triolet.

«  Ça ne sert strictement à rien. Les gens n’iront pas se stationner là, par exemple, au bout de la rue ­Héberville. Ces personnes ne l’utiliseront pas  », explique ­Paul ­Gingues, qui ajoute que trois coiffeuses l’ont interpellé pour demander une prolongation du délai.

Selon lui, aucune rencontre n’a encore été planifiée pour discuter de cette situation problématique.

Rappelons que ces dernières années, M. Gingues a souvent dénoncé l’obligation pour les résidents de se procurer une vignette au coût de 50 $ afin de pouvoir se stationner dans la rue. Selon lui, cette situation entraîne des dysfonctionnements, les automobilistes se stationnant sur leur terrain ou à des endroits non appropriés.

«  ­Il est certain que je trouve encore aberrant que les gens doivent payer pour cela, alors que l’objectif était de générer de nouveaux revenus. Au total, cela aurait rapporté près de 200 000 $. C’est des peanuts, je pense qu’on peut réduire nos dépenses quelque part et rétablir la gratuité  », ­insiste-t-il.