Des commerces temporaires qui dérangent

ENTREPRENARIAT. Les commerces temporaires sont dénoncés par des entrepreneurs de Sherbrooke, dont Michel Doyon, qui demande des restrictions plus importantes pour éviter que ceux-ci puissent rester ouverts seulement quelques mois.

Il signale que la politique permettant aux commerces de signer un bail de six mois est «  pleine de trous  » et désavantage les détaillants déjà établis sur le territoire.

«  ­Les commerces arrivent à ­Sherbrooke, restent deux mois, puis partent et laissent le local vide. C’est un ­non-sens que vous acceptiez cela. Nous devons déjà nous battre contre ­Amazon, ­Walmart et ­Costco, et il y a des compagnies américaines qui viennent ici pour deux mois  », ­mentionne-t-il lors de la période de questions à l’hôtel de ville mardi dernier (3 septembre).

M. Doyon aimerait donc que la ­Municipalité modifie son règlement afin d’augmenter la durée des baux à un an, voulant ainsi décourager ces établissements temporaires. Il fait référence à un nouveau commerce de décoration d’Halloween qui s’installe avec un bail de six mois, au ­Centre Sherbrooke (anciennement place ­Belvédère).

«  ­Je suis allé voir le commerçant, qui m’a dit qu’à la fin novembre, il allait déjà être parti. Il faut revoir la politique des baux et respecter les commerces locaux qui essaient de faire des affaires sans se les faire voler par des gens extérieurs  », ­a-t-il déclaré. Il signale également une incohérence concernant certaines enseignes qui ne «  respectent pas les règlements  ».

De son côté, la mairesse de ­Sherbrooke, Évelyne ­Beaudin, a répondu qu’elle tenait à soutenir les commerçants locaux et que la suggestion de M. Doyon méritait l’attention des élus.

«  ­Ce que vous suggérez, c’est que si nous exigions un an au lieu de six mois et que nous ayons une meilleure surveillance sur le terrain en ce qui concerne le respect des règlements, cela pourrait aider les commerçants qui sont ici de manière durable, qui investissent et paient des taxes ici  », a indiqué ­Mme ­Beaudin, en ajoutant qu’elle ne pouvait pas se pencher sur le sujet dans l’immédiat.