Une nouvelle aide judiciaire à deux pas du palais de justice
JUSTICE. « Comment se prépare-t-on à défendre sa cause aux petites créances ? » ou bien « Que dois-je faire si je reçois une mise en demeure? » : voici les questions auxquelles le nouveau Centre de justice de proximité (CJP) de l’Estrie peut répondre. Ce dernier a été inauguré, jeudi matin (15 août), en présence du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
Depuis janvier 2024, le CJP de l’Estrie, situé à quelques pas du palais de justice de Sherbrooke, reçoit des citoyens à la recherche d’information juridique. Depuis son ouverture, ce sont plus de 1000 consultations qui ont été réalisées.
« En matière de tissu social, l’impact qu’un tel centre de justice de proximité a dans la communauté permet aux gens d’être mieux outillés afin de faire face à certaines situations », explique M. Jolin-Barette, ajoutant que c’est grâce à l’adoption de la Loi visant à améliorer l’accès à la justice, en bonifiant l’offre de services juridiques gratuits ou à coût modique, que ce genre de service peut être à la disposition de tous.
Comme tous les autres CJP, celui de l’Estrie permettra d’appuyer l’aide juridique en demeurant un « complément ». « Il est temps de mieux faire connaître nos services à la population et de continuer d’être un partenaire de choix pour l’amélioration de l’accès à la justice dans la région », mentionne le directeur général du nouveau centre estrien, Maxime-Olivier Breton.
Un service presque illimité
Ayant également pour mission de réduire l’angoisse de certains citoyens reliée à des problèmes juridiques, le CJP de l’Estrie assure de couvrir presque la totalité du domaine judiciaire. « Le but est aussi de démystifier notre milieu. Nous touchons à tout, sauf les cas en lien avec l’immigration, la fiscalité et la faillite. D’autres domaines sont plus limités, car ils sont plus nichés comme le droit municipal », dixit M. Breton.
Le DG soutient que le CPJ ne donne aucun conseil, pour l’instant. « Ce que nous pouvons faire, c’est donner de l’information juridique générale en expliquant les droits sur la situation et en donnant des outils à la personne, avoue-t-il. Tout ça, sans lui fournir de conseils ou d’avis sur le dossier. La personne elle-même pourra faire sa propre réflexion. »