Deux hommes agressés en lien avec l’application de rencontre Grindr

AGRESSION. Les agents du Service de police de Sherbrooke (SPS) ont répondu à deux appels, dans la nuit de mercredi à jeudi (7 et 8 août), concernant des agressions armées, où les suspects auraient utilisé l’application Grindr pour planifier un lieu de rencontre avec leur victime.

Vers 1 h 30 jeudi matin, un premier appel a été logé par une victime qui aurait été agressée par trois individus sur la rue Larocque. 45 minutes plus tard, les policiers reçoivent un appel similaire près de l’intersection Aberdeen et Gillespie.

Selon ce que rapportent les deux plaignants, ils auraient pris rendez-vous avec un homme sur Grindr et une fois sur place, se sont fait encercler et « ruer de coups » par trois individus. « L’une des victimes se serait fait asperger par du poivre de cayenne et l’autre frapper par un objet contondant », selon un communiqué transmis par le SPS.

Inquiet et abasourdi 

Rejoint vendredi (9 août), le président du conseil d’administration de Gris Estrie, Jean-Philippe Hébert affirme que c’est la consternation dans la communauté LGBTQ+

« C’est l’incompréhension complète présentement. On sent beaucoup d’inquiétude et de peur de la part de certains personnes. Ce sont des choses que l’on entend parler ailleurs dans le monde, mais un truc comme ça à Sherbrooke, c’est proche de la maison et ça fait peur». indique M. Hébert. 

M. Hébert affirme que la communauté se sent bien de manière générale avant cet évènement, mais il y a toujours certains incidents isolés. 

«On se sent bien accueilli, mais depuis quelques années, depuis la fin de la pandémie, il y a des inquiétudes et des inconforts. Certaines personnes se sentent intimidés à la sortie des bars», insiste-t-il.

Il croit que la vigilance de la communauté sera plus accrue dans les prochains mois suivant cet événement malheureux. 

Le SPS affirme que les deux victimes ont été transportées à l’hôpital pour traiter de blessures mineures. « Une enquête criminelle est en cours, peu d’informations pour l’instant quant à la description des trois suspects qui auraient pris la fuite à pied », rapporte le SPS.

Celui-ci rappelle à la population que ceux et celles « qui envisagent une rencontre (peu importe la plate-forme de rencontre utilisée) de planifier le rendez-vous dans un lieu public, d’aviser une connaissance de cette rencontre (lieu, heure) et d’avoir leur téléphone avec eux en cas d’urgence.