Le traitement de la dernière chance pour une jeune maman
ESPOIR. Atteinte d’une rare forme sévère de sclérose en plaques, Josée-Anne Sarazin-Côté s’accroche à l’espoir. Grâce à un énorme élan de générosité, la mère de famille subira un traitement « de la dernière chance » pour tenter de freiner la maladie.
La Sherbrookoise d’origine, résidant maintenant à Magog, vit depuis trois ans avec le diagnostic de sclérose en plaques progressive primaire, une forme grave de la maladie dont les symptômes évoluent de façon continue.
Pour la grande sportive de nature, ce diagnostic a eu l’effet d’une bombe surtout puisqu’elle demeure maintenant seule avec sa jeune fille de sept ans, Clara. « Ça a été extrêmement difficile, témoigne l’ancienne athlète en triple saut du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. Il y a à peine trois ans, je faisais du surf et je me sentais en pleine forme. Aujourd’hui, c’est à peine si j’arrive à me déplacer chez moi », complète celle qui a besoin d’un déambulateur pour marcher, en plus d’avoir perdu la vue dans un œil et la moitié dans l’autre.
Josée-Anne ne s’en cache pas, certains moments sont beaucoup plus difficiles que d’autres. Sauf que la plus grande épreuve pour la jeune femme de 36 ans, c’est de vivre cette réalité en compagnie de sa fille. « Ce que je trouve le plus difficile, c’est le fait de ne pas pouvoir être maman comme j’aurais souhaité l’être, partage-t-elle en jetant un œil à Clara, qui s’amuse dans la pièce d’à côté. L’humain s’habitue à tout. Perdre le sport, ça a été dur, mais je suis passé au travers. Voir mon enfant grandir et devenir une jeune fille merveilleuse, mais sans pouvoir jouer mon rôle de mère comme je l’imaginais, c’est insupportable. »
UNE CAUSE QUI TOUCHE LA COMMUNAUTÉ
Alors que les derniers mois ont été particulièrement difficiles pour la Magogoise, voyant sa condition se détériorer plus rapidement que jamais, un espoir inattendu s’est présenté devant elle dans les dernières semaines. Il s’agit d’un traitement au Mexique consistant en une greffe de cellules souches qui pourrait stabiliser la maladie, voire même améliorer l’état de santé de la patiente. Le seul problème, c’est que les coûts de l’opération sont estimés à 85 000$.
Tentant continuellement de répandre la positivité et d’aider son prochain comme elle le peut, Josée-Anne a vu sa générosité être récompensée lors d’une campagne GoFundMe lancée à la mi-juin. En l’espace de quelques jours, des centaines de donateurs ont offert leur aide à la mère de famille, plusieurs donnant même au-dessus de 1000 $.
« Je n’ai pas de mot pour exprimer ma gratitude, partage Josée-Anne, en faisant référence aux 75 000 $ rassemblés par plus de 1600 donateurs. Il y a tellement de personnes que je ne connais pas ou que je n’ai pas vues depuis une dizaine d’années qui ont contribué et qui m’ont envoyé de beaux messages d’amour et d’espoir. Je suis tellement reconnaissante. »
Grâce à la générosité de la communauté, elle pourra commencer le traitement à la fin du mois de juillet. Elle demeure réaliste cependant, sachant que sa guérison n’est pas chose garantie.
« Le taux de réussite est de 78%. Mais dans la dernière année, la progression de la maladie a été fulgurante. Je me demande qu’est-ce que ce sera dans un an, dans cinq ans. C’est en quelque sorte ma dernière chance. »
Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que Josée-Anne tente de battre la maladie, elle qui avait très mal réagi au premier « essai », alors que le seul traitement disponible au Canada avait ultimement aggravé ses symptômes.
Josée-Anne Sarazin-Côté continue donc de regarder vers l’avant avec optimisme, souhaitant ardemment que « son miracle » tant attendu se réalise dans un avenir rapproché.
« À un moment donné, deux choix se présentent devant toi. Ou bien tu abandonnes, tu baisses les bras et la vie devient un fardeau pour toi et tes proches, ou bien tu acceptes la réalité et tu décides de voir le beau dans la vie. Parce qu’il y en a, du beau », exprime-t-elle.
Pour faire un don, voir « La force d’un réseau pour soutenir Josée-Anne! » sur gofundme.com.