La réfection de la toiture du Centre récréatif de Rock-Forest pourrait être coûteuse
RÉNOVATIONS. Il pourrait coûter plus de 12,5 millions de dollars à Sherbrooke pour réaliser la réfection de la toiture du Centre récréatif de Rock Forest (CRRF), un lieu « important » pour la pratique de différents sports, dont le hockey, le tennis et le racquetball, alors que des infiltrations d’eau sont constatées depuis plusieurs années.
Cependant, le conseil municipal dispose actuellement d’un budget de près de 3,6 millions de dollars, dont 2,5 millions proviennent de la subvention du legs des Jeux du Québec.
Rappelons qu’au départ, les élus sherbrookois avaient adopté, dans le cadre des Jeux du Québec, un plan de réfection en deux phases, en commençant par le remplacement du système de réfrigération de la patinoire.
C’est après des analyses d’experts que la facture est devenue plus salée que prévu dans ce dossier.
Ils ont notamment découvert que certaines zones du CRRF sont fortement endommagées, surtout dans la zone 1, celle des terrains de tennis 4 et 5, alors que la toiture n’a jamais été refaite depuis sa construction en 1992. Il est même possible de voir la lumière du jour à certains endroits sur la toiture. Les différents bris, selon le chef de la division des bâtiments, Louis Nadeau, se ressemblent sur l’ensemble de la toiture, alors que le revêtement métallique extérieur est « endommagé et bosselé » et la performance thermique de toutes les zones est également très faible.
Avec les rénovations identifiées à l’intérieur, la facture atteint 15 millions de dollars.
« La raison pour laquelle nous avons quantifié les rénovations est que, si nous devions faire les travaux, nous voudrions éviter de fermer une seconde fois. Nous nous sommes donné le temps de réfléchir à ce que nous voulons comme viabilité et comme stratégie de budget. C’est un investissement considérable », indique-t-il.
Lors de la séance plénière du 2 juillet dernier, M. Nadeau a présenté trois options qui ne demandent pas de budget additionnel. Les services municipaux proposent de prioriser la zone 1 (terrains de tennis 4 et 5), ainsi que la zone 4 (racquetball). Cette proposition a été recommandée par les services.
« Ce sont les secteurs les plus endommagés », rappelle M. Nadeau.
L’option 3 consiste à éliminer la zone 4, donc à la détruire, en se concentrant sur les autres zones.
La conseillère du secteur, Annie Godbout, voit une bonne occasion de rénover la toiture du CRRF.
« Nous ne sommes pas vraiment surpris de l’état de la situation, parce que nous pouvons voir à l’œil nu qu’il y a des enjeux avec le bâtiment et qu’il n’y a pas eu d’investissements depuis plusieurs années », indique-t-elle.
La conseillère du district de Saint-Élie demande une analyse globale, en visant les différents dossiers, mais en prenant celui-ci en exemple.
« Nous l’avons vu avec la toiture, c’est assez effrayant. Nous agissons souvent en urgence et nous ne nous donnons pas une vision globale. Il y a des besoins et nous ne pouvons pas perdre d’infrastructures », indique-t-elle.