De nouvelles mesures de mitigation dans les rues locales
ROUTES De gros changements dans la politique de gestion des requêtes en circulation pourraient avoir lieu dans les prochains mois, notamment dans le déploiement des mesures de mitigation afin de ralentir les automobilistes dans les rues locales.
Lors de la Commission de la sécurité et du développement social jeudi dernier (6 juin), le Service de l’ingénierie, des eaux et des projets majeurs a présenté sept amendements de cette politique. Un des objectifs serait de réduire le temps de mise en place des mesures de mitigation. La nouvelle procédure indique que, dès qu’une requête est faite de la part d’un arrondissement et que la vitesse moyenne dépasse 40 km/h, des mesures de mitigation seront mises en place, par exemple des dos-d’âne, après une expertise afin de trouver la meilleure solution.
Rappelons que la procédure actuelle comprend une analyse, de la sensibilisation et la mise en place.
La directrice du Service de l’ingénierie, des eaux et des projets majeurs à la Ville de Sherbrooke, Caroline Gravel, croit que ce sera une manière d’optimiser les équipes.
Tel que mentionné lors de la Commission du 9 mai dernier, ce sera aux ingénieurs que reviendra la décision finale des mesures de mitigation. À ce sujet, la conseillère de Rock Forest, Annie Godbout, se disait inquiète que les citoyens perdent leur voix dans les futurs changements, elle souhaitait donc que les citoyens puissent rencontrer les ingénieurs et les services dans certains cas. Elle a été rassurée par Mme Gravel qui lui a indiqué qu’il était prévu d’y intégrer une étape dans cette nouvelle politique. Également, il est prévu que les élus puissent demander une deuxième analyse s’ils arrivent avec de nouveaux éléments.
Selon le chef de l’ingénierie de la Ville de Sherbrooke, Patrice Grondin, 90 % des requêtes concernent la vitesse dans les rues.
30 ou 40 km/h ?
La présidente de la Commission de la sécurité et du développement social, Catherine Boileau, souhaiterait que les équipes municipales se penchent sur les conséquences de mettre des mesures de mitigation dans les rues locales pour pousser les citoyens à rouler à 30 km/h. De son côté, le conseiller du district du Lac-des-Nations a suggéré que les services municipaux arrivent avec deux études, pour une vitesse à 30 et 40 km/h, afin que les élus puissent prendre une décision éclairée.
Du côté de Mme Gravel, elle n’a pas caché que des études montraient qu’une telle décision pouvait avoir des impacts sur la couverture d’urgence et le temps de réponse.
« Il faut voir l’effet que cela a sur la STS et les temps de transport, pour les pompiers et les services d’urgence. Concernant la recommandation de 40 km/h, on l’avait faite parce que les impacts pour les pompiers étaient minimes, alors que pour le 30 km/h, les impacts étaient beaucoup plus importants », mentionne Mme Gravel.
Selon le directeur adjoint, Gaétan Drouin, l’incidence pourrait avoir lieu au niveau du schéma de couverture de risques qui se base sur la limite de vitesse affichée dans les rues.
« Ce que nous ne voudrions pas, c’est qu’on vous dise qu’il manque deux casernes sur le territoire parce que les rues locales sont passées à 30 km/h. Il faut donc laisser le temps au SPICS d’aller chercher les orientations. »
Les zones scolaires, des parcs et des CPE
Selon Mme Gravel, une vingtaine de zones scolaires auront l’ajout de mesures de mitigation cette année. Elle a invité les élus à lui faire part des priorités qu’ils souhaitent attaquer si leurs intentions sont d’étendre les efforts de mitigation au-delà des zones scolaires, qui est actuellement l’orientation de la Ville.