Partager l’amour pour les champignons avec Le Réseau Souterrain 

CHAMPIGNONS. À la base, Julie Forest et Ignacio Fernandez Cacho ont commencé leur projet à partir d’une grange abandonnée. Après un an officiellement, les deux copropriétaires du Réseau Souterrain, une ferme de champignons sherbrookoise, font le tour des marchés fermiers et offrent leurs produits aux restaurateurs de la région.

Il y a une dizaine d’années, Julie Forest ne connaissait pas l’ampleur de l’univers fongique. C’est grâce à un stage, à la suite de son passage au Centre de formation professionnelle de Coaticook (CRIFA), que la Sherbrookoise de 31 ans a fait la rencontre d’un monde rempli de variétés.

« Ça fait environ six ou sept ans que je navigue dans ce milieu, car avant, je travaillais dans une autre champignonnière, mais elle a fermé ses portes. Avec un peu de naïveté, Ignacio et moi avons pris la décision de se lancer en créant notre ferme à partir de presque rien », raconte Mme Forest, entourée par les nombreux champignons en pleine croissance.

C’est à travers un concours de circonstances que la copropriétaire s’est retrouvée dans le domaine des champignons, puisqu’elle a toujours rêvé de vivre de la photographie. Artiste dans l’âme, Mme Forest tente d’apprécier cette créativité espérée par le biais du Réseau Souterrain.

« Il y a tellement une grande variété dans le monde des champignons. C’est incroyable, s’exclame-t-elle. Je crois même qu’il nous faut éduquer les gens afin de les habituer à d’autres sortes de champignons que celles dans les épiceries par exemple. »

C’est pour cela que la jeune dame et son équipe, surtout composée d’amis prêtant main-forte, enchaînent les marchés fermiers de Compton à Magog, en passant par Lennoxville au cours de l’été afin de présenter leur production. « Il y a de l’engouement, nous le savons. Cette année, nous faisons sept différents marchés chaque week-end », mentionne-t-elle, tout en continuant à travailler.

Un futur chancelant, mais excitant

S’étant jetée dans cette sphère entrepreneuriale avec son ami, Mme Forest connaissait les risques. « À chaque jour, nous devons faire un roulement avec nos cultures pour permettre une production optimale qui se dirigera vers nos clients. Ça demande beaucoup de temps et de minutie, car les champignons sont fragiles. Au Québec, il n’y a pas de système ou de machinerie prédéterminée lorsque tu pars une champignonnière », lance la femme en admirant son entrepôt de champignons.

Malgré l’instabilité financière et météorologique, la photographe amatrice envisage un avenir radieux pour Le Réseau Souterrain. Elle considère même organiser peut-être des formations ou des ateliers.

Que ce soit à travers une lentille d’appareil photo ou son entreprise, Mme Forest désire partager son amour pour la culture des champignons à sa manière.