Quel serait l’impact d’un tel règlement à Sherbrooke ?

FRANÇAIS. La conseillère du district de Desranleau, Danielle Berthold, est satisfaite du souhait de Québec de renforcer la présence du français concernant l’affichage des commerces.

Rappelons que le 26 juin dernier, le gouvernement Legault a déposé son nouveau règlement contre « l’effritement du français en matière d’affichage commercial », qui mettra de l’avant de nouvelles mesures pour protéger le français. Parmi celles-ci, il est indiqué que les commerces, d’ici juin 2025, devront afficher au moins deux fois plus de français (en superficie). Selon La Presse, qui rapporte les propos du ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, la surveillance de l’Office québécois de la langue française (OQLF) sera accrue.

Mme Berthold explique qu’elle a commencé à se poser des questions lorsque des commerces avec des noms anglophones ont commencé à s’installer dans le secteur de Fleurimont. Elle a rapidement compris que si le registre de l’entreprise l’approuve, la Ville de Sherbrooke n’a pas le pouvoir de refuser un affichage anglophone.

« C’est toujours le premier questionnement que l’on a en Comité consultatif d’urbanisme (CCU) d’arrondissement lorsqu’on doit approuver un projet d’affichage, à se demander pourquoi il est en anglais. Nous sommes devant un constat qu’on est obligé de prendre et qui nous est envoyé. C’est une question sociétale », affirme-t-elle.

Mme Berthold croit que ce nouveau règlement aura un impact positif.

« Ça va faire en sorte que le français doit être écrit beaucoup plus gros et de manière prédominante, mais je ne pense pas que de grosses bannières vont modifier l’affichage pour autant. Si on peut mettre le français plus en évidence, ce sera au moins ça de gagné. »

Lors du conseil municipal du 21 mai dernier, un citoyen, Jean-Pierre Marcoux, s’était d’ailleurs inquiété de l’augmentation des commerces qui utilisaient l’anglais comme affichage en demandant ce que la Ville pouvait faire pour contrer cette réalité.

« Quand les commerces utilisent l’anglais, je peux comprendre que cela se fasse à Montréal, mais ici, à Sherbrooke, cela me dépasse et m’irrite profondément », avait-il déclaré.