Rapport de la CMQ : de vives réactions au dépôt

MUNICIPAL. Le rapport de la Commission municipale du Québec (CMQ) sur la démarche de médiation a dévoilé quelques ratés dans la gouvernance de la Ville de Sherbrooke. Les élus se sont entendus mardi dernier (18 juin) lors du conseil pour appliquer rapidement les recommandations sur le fonctionnement.

Rappelons que la CMQ a cité un climat de travail difficile, de l’ingérence politique, un déroulement des séances inefficace, une absence de délibération et des problèmes avec les temps de parole. Plusieurs élus souhaitent que les situations décriées par la CMQ soient du passé et voient ce rapport comme une opportunité de « corriger le tir rapidement ».

« L’absence de débats ou l’incapacité des membres du conseil à suivre facilement l’avancement des dossiers est pertinente. Un conseil municipal est un lieu pour débattre, et ce, dans le respect des personnes et des idées divergentes. Le fait d’exiger que le comité exécutif inscrive à l’avenir tous les dossiers à l’ordre du jour améliorera la transparence, tant pour les élus que pour la population », a mentionné d’entrée de jeu le conseiller du district de l’Université, Paul Gingues, en souhaitant un échéancier rapide pour la mise en place des recommandations.

De son côté, la conseillère du district de Desranleau, Danielle Berthold, veut voir des changements.

« Ce qui est intéressant dans ce rapport, c’est que, pour une fois, tout le monde était unanime. Il n’y a pas eu de discordance entre l’administration et les élus. Les solutions, on les a. Maintenant, il faut les mettre en application et faire en sorte qu’on les respecte. Il faut retenir que le conseil municipal décide et donne les mandats. Chaque conseiller a son rôle, tout seul, on n’est rien. Ensemble, on est le conseil. »

Après la lecture de ce rapport, la conseillère de Rock Forest, Annie Godbout, a proposé que la Ville de Sherbrooke mette sur pied un comité « neutre » pour aider à mettre en œuvre ces différentes recommandations.

Après plusieurs discussions lors de la séance plénière et ordinaire, ce comité devra être formé de deux élus de Sherbrooke Citoyen, deux indépendants, trois employés de l’administration et un membre externe. Une modification du souhait de Mme Godbout qui voulait trois indépendants autour de la table.

Questionnée après le conseil à savoir si ce rapport était un œil au beurre noir pour la Ville de Sherbrooke, la mairesse, Évelyne Beaudin, ne le voit pas comme ça.

« Les éléments qui ont été cités sont des choses auxquelles on s’attendait, il n’y a pas eu de grandes surprises », mentionne-t-elle.