Un jeune amputé rend hommage à un vétéran du débarquement de Normandie 

AMPUTÉS. Amputé du bras droit, le jeune Sherbrookois Nicolas Belleau s’intéresse à l’histoire. À l’occasion du 80e anniversaire du débarquement de Normandie, jeudi dernier (6 juin), le jeune adolescent a profité du moment pour honorer la mémoire de Jim Parsons, un vétéran sherbrookois également amputé ayant connu le fameux Jour J.

Lorsque Nicolas s’est rendu au monument aux Braves-de-Sherbrooke afin d’observer un moment de silence en l’honneur de Jim Parsons, les conditions étaient particulièrement semblables du 6 juin 1944. La pluie et les nuages gris suivaient le garçon, comme ils l’ont fait pendant l’arrivée des soldats canadiens sur la plage Juno, en Normandie.

Grand fanatique d’histoire du haut de ses 14 ans, Nicolas a été approché par l’Association des Amputés de guerre pour être l’un des acteurs de l’organisme commémorant le Jour J, mais surtout M. Parsons. Ce dernier, né à Sherbrooke en 1923, s’est enrôlé dans le 27e Régiment blindé, avec les Fusiliers, avant de participer au débarquement de Normandie. En 1944, en Belgique, il a perdu l’usage de son avant-bras gauche. Cela ne l’a pas empêché de recevoir une citation à l’ordre du jour pour acte de bravoure après avoir tiré son commandant de troupe hors d’un véhicule blindé en feu.

« Nous avons eu un petit résumé de l’histoire de M. Parsons. Ainsi, nous avons pu le connaître, sans l’avoir connu personnellement », raconte celui qui fait partie de l’Opération « héritage », un programme représenté par de jeunes amputés qui commémorent les sacrifices des vétérans et transmettent le message du Souvenir.

S’en rappeler à tout prix

À travers ce genre d’actions, Nicolas désire prévenir plutôt que de guérir. « Il faut se rappeler du passé afin de ne pas répéter les mêmes erreurs dans un futur éloigné », ajoute le jeune homme, conscient des guerres qui font rage actuellement en Ukraine et dans la bande de Gaza.

Alors qu’ils ont accompagné leur jeune dans sa démarche, les parents de Nicolas démontrent une grande fierté à l’égard de ce dernier. « Il [Nicolas] a raison, car les jeunes de nos jours oublient le dévouement de nos vétérans et ne saisissent pas l’importance du débarquement de Normandie dans l’histoire », raconte le père de famille, Bernard Belleau.

Nicolas, quelque peu timide, ne cherche pas à devenir une source d’inspiration. « Cependant, ça serait peut-être intéressant d’honorer plus d’événements », admet-il. L’ado souhaite simplement défendre de nobles causes à son image.

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